Voici comment les poules peuvent devenir actrices du recyclage alimentaire

L’idée d’incorporer un poulailler dans des actions de recyclage à l’échelle communale ou d’un établissement scolaire fait son chemin. Un petit tour en Côte d’Or et en Isère pour comprendre qu’il s’agit ici d’une solution économique et naturelle, mais pas seulement.

La commune de Villier-les-Pots près de Dijon (Côte d’Or) a inauguré en mai 2013 un poulailler communal pour ses 1050 habitants. Un terrain a été prêté par la commune, sur lequel une dizaine de poules a pris ses quartiers. Une initiative émanant des enfants, des parents et des élus. Les enfants s’occupent de l’entretien du site avec une équipe encadrante tandis que les parents apportent chaque jour les déchets alimentaires.

Un an après, un bilan a été dressé permettant de mettre en lumière que le poulailler est bien utilisé et entretenu et que les enfants prennent plaisir à s’en occuper. Une démarche salutaire permettant dans un premier temps de sensibiliser sur le recyclage et le gaspillage, puis de permettre à des enfants de voir des animaux fermiers de prêt tout en nouant une relation responsable avec eux.

En novembre 2013, le lycée Emmanuel Mounier de Grenoble s’inscrivant dans une démarche éco-responsable, est à l’origine d’une idée originale : installer un poulailler dans l’enceinte de l’établissement dans le but de recycler les déchets alimentaires issus de la cantine scolaire.

« Au départ, j’avais d’abord pensé à moi, je souhaitais prendre une poule pour mon recyclage personnel […] et puis j’ai réfléchi s’il était possible d’envisager un tel projet à l’échelle du lycée », explique Corine Manzotti, secrétaire d’intendance du lycée.

Par un heureux hasard ; il se trouve que la cheffe cuisinière de la cantine élève des poules chez elle en marge de la ville et proposa d’offrir huit poules pour le projet. Chaque poule serait capable de recycler environ 300 kg de nourriture chaque année. En échange, les poules donnent des œufs qu’il est possible, pour les gens internes au lycée, d’acheter.

L’intérêt d’avoir un poulailler dépend évidemment de l’échelle dans lequel il prend forme, mais les avantages peuvent être tout de même listés. Ainsi, les poules mangent de tout (sauf la pomme de terre crue), pondent un à deux œufs frais par jour chacune, mangent les mauvaises herbes, apportent de la vie dans un lieu et bien sûr est un vrai moyen pédagogique de sensibilisation. Enfin, il s’agit d’une démarche intéressante pour les agriculteurs, puisque le fumier issu des poules est naturel et gratuit, riche en azote et donc bénéfique pour les sols.

Sources : Green et Vert — La Métro