Une police des animaux va être testée en Norvège pour lutter contre la cruauté animale

Ce lundi 27 avril, le gouvernement norvégien a annoncé la création d’une police spéciale chargée de lutter contre la cruauté animale. Cette police sera composée d’un enquêteur, d’un juriste et d’un coordinateur, et sera mise à l’essai durant trois ans.

C’est donc dans l’ouest de la Norvège, dans le comté du Sor-Trondelag, que sera créée une unité spécialisée dans la lutte contre la cruauté envers les animaux. Une « police pour animaux » qui ne connaît que trop peu d’exemples du même type dans le monde, bien que des projets plus ou moins similaires existent aux Pays-Bas ou encore en Suède. Trois personnes constitueront cette « police » qui sera mise à l’essai durant trois ans, à savoir un enquêteur, un juriste et un coordinateur.

Un lien avec la cruauté humaine

« D’abord, il est important que l’on s’occupe de nos animaux, qu’ils jouissent des droits dont ils disposent, et qu’il y ait un suivi quand des enfreintes à la loi sont commises à leur encontre, eux qui sont souvent sans défense », déclarait la ministre de l’Agriculture, Sylvi Listhaug, lors d’une conférence de presse. La ministre a aussi évoqué un lien direct entre les violences envers les animaux et celles commises contre les hommes. « Cela peut aussi contribuer à la prévention contre la criminalité et les attaques contre les personnes puisque les études montrent qu’une partie de ceux qui commettent des crimes et délits contre les animaux le font aussi contre d’autres personnes ».

La loi norvégienne prévoit des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pour les individus coupables de violences envers les animaux. Sur l’année 2014, la radiotélévision NRK informe que ce sont 38 plaintes qui ont été déposées auprès de la police norvégienne. Du côté des organismes de défense des animaux, on se réjouit de cette initiative en soulignant un réel pas en avant : « Le processus consistant à prendre au sérieux les violences contre les animaux est engagé » commente notamment Siri Martinsen, responsable de l’ONG Noah, relayé par le Nouvel Obs.