À Saint-Etienne, le stade Geoffroy Guichard sera éclairé à partir d’huile de friture

L’équipe de football de Saint-Étienne est surnommée « Les Verts », et cette appellation va prendre tout son sens, puisque la ville a annoncé mardi se lancer dans un projet inédit de biodiesel créé à partir d’huile de friture pour éclairer le stade Geoffroy-Guichard, l’antre des « verts ».

« Sur le territoire nous ne faisons pas grand-chose des huiles de friture, elles partent pour être retraitées à l’étranger, souvent en Allemagne et en Espagne, et on s’est dit, pourquoi ne les récolterions-nous pas? » a déclaré ce mardi 6 octobre 2015 Sylvie Fayolle, vice-présidente de Saint-Étienne Métropole (SEM) en charge du développement durable. « J’ai présenté ce projet le 9 septembre dernier pour signer la convention territoire à énergie positive à Paris et je suis restée le lendemain, à la demande de la ministre de l’Écologie, pour le lancement de la COP 21, pour participer à une table ronde » poursuit-elle.

C’est l’association Ondaine Agro, située à Chambon-Feugerolles dans la Loire, qui se chargera de mettre en place toute la campagne de recyclage. Cette association est déjà à l’origine du recyclage de déchets du pain en nourriture pour les animaux. Ici, l’huile de friture sera d’abord collectée dans la restauration collective, et à terme, l’objectif est de pouvoir en récupérer dans les restaurants et chez les particuliers par le biais d’un système de « déchetterie mobile ».

L’investissement, à hauteur de 170 000 €, sera en grande partie assumé par la subvention obtenue via la labellisation « territoire à énergie positive ». Des premiers essais sont prévus pour février-mars au stade Geoffroy-Guichard, où ce biodiesel servira à alimenter le groupe électrogène utilisé les soirs de matchs. Le stade fait partie des enceintes sélectionnées pour accueillir l’Euro 2016, qui se jouera en France en juin 2016, et l’objectif est de rendre le dispositif opérationnel pour cette occasion.

« Ce serait dommage de continuer à aller dépenser des milliers de litres de gasoil pour faire traiter des huiles à l’extérieur, et ceci est valable pour toute l’économie. Si on arrive à relocaliser, cela ne peut qu’être positif pour l’emploi et le climat » a déclaré Thierry Bruyère, le directeur de l’association Ondaine Agro.

Source : europe1