Le slacktivisme serait bel et bien utile aux luttes !

Se révolter depuis son canapé, manifester son soutien sur les réseaux sociaux, le slacktivisme ne serait pas si inutile, selon une nouvelle étude.

Le slacktivisme, à traduire par « activisme paresseux », est une forme de militantisme sur Internet ayant émergé dans les années 2000 avec le succès des réseaux sociaux. Il s’agit de participer à un événement visuel collectif sur le Web sans s’engager vraiment.

Pourtant, cette pratique est très décriée pour son inutilité, servant seulement à donner bonne conscience, car pour certains, les personnes s’adonnant au slacktivisme pourraient faire quelque chose de plus « constructif ». Il semblerait cependant que cette vision soit aujourd’hui erronée.

Credit: Commons wikimedia

En effet, une nouvelle étude a été menée par deux chercheuses issues de deux universités américaines. Elles se sont intéressées au mouvement Occupy de 2011 et à ceux de 2013 au parc de Gezi (Istanbul, Turquie). L’étude publiée dans la revue Plos One et a été relayée par le magazine Quartz, qui estime que « ceux qui n’étaient pas directement impliqués dans les manifestations, ainsi que ceux qui ont juste retweeté un message une fois, ont créé des contenus virtuels, “à des niveaux comparables de ceux des participants du cœur de la manifestation” “.

Credit: Pinterest

En effet, le slacktivisme aurait un intérêt par le nombre de personnes impliquées dans des causes sur le Web. Justement, ceci contribuerait fortement à augmenter la visibilité de ces causes. Cette analyse va donc contre celle du chercheur biélorusse Evgeny Morozov en 2009, ou encore celle du journalisme Nicholas Kristof pour le New York Times en septembre 2015.

Sources : QuartzThe New York TimesSlate