Les 16 villes où les transports en commun sont les plus dangereux pour les femmes

Le sondage effectué par la Thomson Reuters Foundation en collaboration avec la société YouGov a permis de dresser une liste des 16 villes avec les réseaux de transport les plus dangereux pour les femmes. Cette étude a interrogé plus de 6550 femmes dans 15 des 20 plus grandes capitales du monde. Paris y est la 11ème ville ayant un système de transport parmi les plus dangereux dans le monde.

Les questions posées aux femmes interrogées abordaient des questions telles que les déplacements en solitaire pendant la nuit, le risque d’être verbalement ou physiquement harcelées, la probabilité que les autres passagers viennent à leur secours, la confiance en les autorités pour examiner les cas de violence rapportés et la disponibilité de transports publics sûrs.

« Je savais que j’étais en danger à la façon dont mes cheveux se hérissaient sur ma nuque. Je rentrais chez moi bien après minuit.  Je l’ai entendu avant d’avoir pu le voir », raconte Dae Levine, la représentante de la campagne « Safe cities for women » à propos d’une nuit où elle a évité de justesse d’être attaquée par un inconnu à New York. Et pourtant, selon l’étude de Reuters New York est considérée comme étant la plus sûre parmi les 16 villes examinées dans le sondage avec un ratio de « seulement » 3 femmes sur 10 ayant été agressées verbalement dans les bus ou les trains.

Des millions de filles et de femmes sont victimes de harcèlement, de violence et d’intimidation au quotidien que ce soit dans les pays très développés ou dans les pays en voie de développement, dans les trains de banlieue bondés ou en rentrant à pied depuis le puit du village.

Depuis 2011, la plupart des gens habitent dans les villes plutôt que dans les zones rurales. Les villes sont devenues particulièrement importantes et les mairies luttent pour maintenir des normes de sécurité publique face à des populations en expansion et pour soutenir les infrastructures de transport.

Bogota et deux autres capitales latino-américaines, Mexico et Lima au Pérou, ont été désignées comme les trois villes avec les systèmes de transport les moins sûrs pour les femmes avec plus ou moins 60% des femmes interrogées ayant déclaré un harcèlement physique lors de voyages. Mexico est la ville qui a connu le pire résultat avec 64 % des 380 femmes interrogées disant avoir été pelotées ou autrement harcelées dans les transports publics. À l’opposé, à Londres, la quatrième ville la plus sûre dans le sondage le chiffre était de 19% « seulement ». 

Sur le site de l’organisation « UN Women’s Safe Cities » il est noté que « la violence et la menace de violence limitent les femmes et la liberté de déplacement des femmes. Cela réduit leur capacité à participer à l’école, au travail ou à la vie publique. De plus, ce problème limite leur accès aux services essentiels et leur jouissance à des possibilités culturelles et de loisir. Cela impacte aussi d’une manière négative leur santé et leur bien-être. »

Heureusement, certaines villes ont pris des mesures nécessaires pour sécuriser le déplacement des femmes dans les grandes villes. À New York, le réseau de caméras de sécurité CCTV se développe dans les rues et sur les voies de transport, ils développent également des kiosques Help Point. La présence policière est devenue aussi obligatoire pour assurer la sécurité. Tokyo est l’une des premières grandes capitales introduisant les trains uniquement pour les femmes en 2000 ainsi que la présence de la police de transit pour faire respecter les règles et le codage couleur des zones désignées en rose.

Aujourd’hui, les espaces destinés seulement aux femmes sont bien installés dans les bus et dans les trains du monde entier, de Bogota à Jakarta, du Caire à Kuala Lumpur. En plus, Londres débat sur des nouvelles mesures de sécurité telles que l’introduction d’une hotline spéciale pour le harcèlement 24/24 et vise l’amélioration de l’éclairage.

Source: Weforum