Tilikum, l’orque de « Blackfish », est en train de mourir dans son bocal

C’est l’une des orques les plus connues du monde. Tilikum, célèbre depuis le documentaire Blackfish, est en train de mourir dans son bocal. L’orque, âgée d’environ 36 ans, est dans un état léthargique et les médicaments administrés ne semblent faire aucun effet.

Les nouvelles ne sont pas rassurantes. L’orque tristement célèbre est en train de s’éteindre doucement, seule dans son bassin du parc aquatique SeaWorld à Orlando (Floride). Atteint d’une maladie bactérienne attaquant ses poumons, l’animal semble résister au traitement, et son état de santé se détériore de jour en jour. « Nos vétérinaires font leur possible pour accompagner Tilikum dans la maladie, et la lui rendre plus confortable », ont dit des responsables au site TMZ, peu optimistes quant aux chances de survie de l’animal.

Arraché à sa mère et détenu par le parc d’attractions SeaWorld d’Orlando depuis 1992, Tilikum était devenu célèbre depuis la diffusion en 2013 documentaire choc Blackfish (l’orque tueuse, en français). Réalisé par Gabriela Cowperthwaite racontait le destin tragique de cette merveille de la nature devenue psychotique à cause de sa captivité, et responsable de la mort de trois personnes, dont une dresseuse du parc où il est emprisonné depuis son plus jeune âge. En 2013, la sortie du film avait choqué le monde, faisant alors chuter en bourse l’action de SeaWorld, qui gère onze parcs aux États-Unis. Et pour cause, le film dénonçait les mauvais traitements subis par l’animal détenu depuis sa capture dans les eaux irlandaises en 1983.

Rappelons que sans intervention de l’Homme pour le travestir, Tilikum serait peut-être aujourd’hui en train de voyager dans les eaux fraîches irlandaises, couvrant des miles chaque jour, en se rendant d’un lieu à l’autre. Son univers aurait été d’une très grande diversité, rempli de nouveaux défis, d’activités sans nombre, de chasse, de jeu et de socialisation avec les membres de son clan. En relevant la tête, il verrait alors s’étendre autour de lui l’océan sans fin. Au lieu de ça, ce géant des mers à la tête bien remplie erre seul dans son bocal depuis des années, offrant sa semence de temps à autre pour servir les vaches à lait prisonnières, elles aussi, de ces parcs répartis autour du globe.

Tel était son destin. En espérant que la mort prochaine de l’animal ne soit pas veine. Aujourd’hui, plus que jamais, la conscience collective se réveille, et il n’est pas interdit de penser qu’un jour ces grands prédateurs intelligents, qui ont perfectionné leurs compétences à survivre depuis des millions d’années, soient libérés de leurs chaînes. D’un point de vue éthique, ce n’est que légitime.

Source : theguardian