Pour lutter contre la pollution, Mexico interdit aux voitures de rouler un jour par semaine !

Après un récent épisode de pollution intense dans la capitale mexicaine, la ville a pris des mesures drastiques, impliquant notamment différentes interdictions de circulation qui seront appliquées très bientôt.

Mexico est une des mégalopoles les plus peuplées du monde, avec 20 millions d’habitants. À l’instar de certaines grandes cités asiatiques, la capitale du Mexique est bien connue pour son smog. Sa localisation en fait une ville particulièrement exposée au problème : Mexico est située dans le cratère d’un volcan éteint, à 2250 mètres d’altitudes. Ainsi, le taux d’oxygène étant bas, la combustion du carburant ne se fait pas complètement, ce qui a pour conséquence des émissions de CO² très fortes.

Il y a environ deux semaines, la ville de Mexico a connu un pic de pollution jamais atteint depuis 2005, dont l’indice de 108 a été qualifié de « très élevé ». La forte concentration d’ozone dans l’atmosphère a poussé les autorités de Mexico à prendre des mesures sans précédent.

Ainsi, à partir du 5 avril 2016, l’intégralité des automobiles, même celles qui polluent peu, ne pourront pas circuler une journée par semaine, mais également un samedi par mois. Ces mesures se prolongeront jusqu’à la fin du mois de juin, et pourraient être allongées dans le temps en cas de besoin.

« Plus de 3,5 millions de véhicules, dont 30 % ont plus de vingt ans, engorgent les rues de Mexico » selon le Centre de recherche pour le développement international (IDRC).

La localisation de la capitale mexicaine n’est pas la seule cause de l’intensification des pollutions. En effet, l’explosion démographique a induit une prolifération du parc automobile, tandis que la croissance industrielle n’arrange rien. La Commission environnementale du Mexique impose une révision des véhicules deux fois par an, mais la corruption étant très présente à tous les étages dans ce pays, un garagiste est susceptible de se montrer docile à la vue d’un billet de banque.

Selon Rafael Pacchiano, ministre de l’Environnement mexicain, les mesures concernant la réduction de la circulation automobile seront couplées à d’autres décisions prises concernant l’amélioration des transports en commun, ainsi que l’élaboration de nouvelles façons de contrôler l’état des véhicules et de technologies plus efficaces pour mesurer la qualité de l’air.

Sources : La PresseKonbini

Crédit photo : CNN