Pendant un an, ils vont traverser l’Amérique du Sud à vélo pour promouvoir les énergies renouvelables

Romaric Destremau et Mathieu Bourguignon sont deux étudiants, déterminés à accomplir un projet hors du commun, explorer l’Amérique du Sud en un an. Le réel exploit de leur projet sera qu’ils accompliront ce périple avec comme seul moyen de locomotion : le vélo.

Le terme Pachamama signifie dans la culture Inca, « Terre Mère », origine et créatrice de toutes choses dans les civilisations Quechua et Aymara. Ces deux élèves ingénieurs scolarisés à ECE Paris ont accepté de répondre à nos questions.

L’objectif principal de leur expédition est de réaliser des conférences afin de sensibiliser les populations locales aux problèmes environnementaux et informer sur les solutions alternatives, tout en analysant et en observant par eux-mêmes les dégâts environnementaux que peuvent subir ces régions.

Bonjour Romaric et Mathieu vous êtes deux étudiants d’ECE Paris, vous vous lancez dans le projet fou « Rolling The Panchamama ». 1 an en Amérique du Sud, en vélo. Une question que beaucoup peuvent se poser, pour une si grande expédition pourquoi avoir choisi comme moyen de locomotion le vélo?

« Rolling The Pachamama est un projet à objectif écologique et une des choses qui nous tient à cœur est d’être au plus près de la population. Le vélo est un moyen de transport non polluant qui permet de montrer l’exemple, c’est un symbole d’humilité et il nous permettra d’entrer facilement en contact avec les citoyens. Cela permet d’ajouter une vision dynamique et sportive, à laquelle les jeunes, qui seront le principal public de nos conférences, seront sensibles. De plus il permet de faire l’équilibre entre la voiture trop rapide avec laquelle on ne profite pas assez de ce qui nous entoure et la marche trop lente qui ne nous permettrait pas d’accomplir tous les objectifs que nous nous sommes fixés. »

On peut lire sur votre site internet, que vous cherchez au travers de votre expédition à « faire revivre les valeurs anciennes » de la civilisation Inca, qu’est-ce qui vous motive ?

« Notre première grande décision a été de choisir de parcourir l’Amérique Latine pour sa culture fascinante, la facilité de la langue, et nos expériences personnelles, Mathieu étant Franco-colombien et Romaric ayant habité deux ans en Colombie. C’est donc en combinant notre attrait partagé pour l’Amérique Latine et le désir de promouvoir les énergies renouvelables que nous avons trouvé ce nom qui correspond parfaitement à notre vision respectueuse de l’environnement, et qui sera notre ligne de conduite durant notre voyage. Pachamama signifie la Terre Mère dans la culture Inca. En son honneur avec Rolling The Pachamama nous voulons rappeler aux gens que la nature doit être respectée et protégée.

Notre motivation est donc l’intime conviction que la planète n’est pas condamnée. Nous pensons que ce sont des actions personnelles qui pourront faire en sorte d’assurer un avenir propre et viable.

Nous espérons également que notre initiative incitera d’autres personnes à s’engager elles-mêmes dans des actions volontaires pour créer un effet “boule de neige”. »

Durant l’expédition que vous allez mener, vous avez choisi de défendre l’énergie solaire comme principale solution alternative aux problèmes environnementaux de l’Amérique du Sud, pourquoi ce choix?

« Notre objectif a d’abord été de promouvoir les énergies renouvelables en Amérique du Sud. Nous avons ensuite cherché quelle technologie serait la mieux adaptée en Amérique Latine. Nous nous sommes rapidement penchés sur l’énergie solaire pour son potentiel illimité sur cette zone fortement ensoleillée. Nous comptons présenter les panneaux photovoltaïques, qui fournissent de l’électricité, les panneaux thermiques qui permettent d’utiliser le rayonnement solaire pour chauffer de l’eau et les panneaux hybrides qui combinent les deux.

Cependant, en fonction des zones habitées nous adapterons nos présentations. Par exemple si nous nous situons dans des régions où il y a du vent une grande partie de l’année, nous proposerons l’installation d’éoliennes personnelles. Il est également envisageable de combiner les deux pour assurer un approvisionnement énergétique plus homogène entre le jour et la nuit.

Ces technologies sont intéressantes non seulement pour leur respect environnemental, mais également car elles sont rentables et leur coût est amorti après plusieurs années.

Une des raisons qui nous a également convaincus est que ce sont des systèmes autonomes qui n’ont pas besoin d’être reliés aux installations de productions existantes. Ce sera un argument de poids dans les régions isolées. »

Afin de rendre votre expédition plus interactive, vous avez choisi de vous adresser à la population locale à travers des conférences, pouvez-vous nous en dire plus?

« Nous avons établi un budget prévisionnel qui s’élève à 18.000 €. Celui-ci comprend la totalité des frais pour deux : billets d’avion, nourriture, logement, matériel sportif, etc. Les coûts ont été réduits au maximum, par exemple nous comptons dormir la plus grande partie du temps dans des tentes, chez l’habitant ou dans des bâtiments publics comme des casernes de pompiers. Nous avons contacté plusieurs entreprises qui ont accepté de nous rencontrer, et nous sommes encore en attente de leur confirmation de partenariats. Nous avons également prévu de réaliser un partenariat de visibilité avec une radio, qui nous aidera à faire passer notre message, valable en Amérique Latine, mais aussi ailleurs. »

On vous invite à les suivre sur Facebook ou à aller directement sur leur site. Bonne chance et bon courage à ces deux étudiants qui se lancent dans une expédition extraordinaire.