Dans certaines rĂ©gions d’Afrique, les albinos sont discriminĂ©s, voire persĂ©cutĂ©s. Il s’agit d’un constat encore dressĂ© rĂ©cemment au Malawi par une experte indĂ©pendante mandatĂ©e par les Nations Unies pour rendre compte de la situation sur place.
Cette experte nommĂ©e Ikponwosa Ero a expliquĂ© la situation des personnes atteintes d’albinisme au Malawi, un cas malheureusement très frĂ©quent sur le continent africain. Les albinos sont, au Malawi, menacĂ©s d’extermination après les atrocitĂ©s commises depuis deux ans et le manque de rĂ©action urgente des autoritĂ©s.
Dans ce pays depuis 2013, les meurtres concernant des individus albinos se sont multipliĂ©s. Ils font l’objet de rites macabres durant lesquels leurs os et leurs membres sont utilisĂ©s, le but Ă©tant d’attirer richesse et pouvoir. Ces meurtres sont souvent commis après des enlèvements que la famille aide Ă organiser en Ă©change d’une compensation financière.
Les albinos sont moins de 10.000 au Malawi et ce nombre pourrait vĂ©ritablement chuter, car le plan destinĂ© Ă combattre ce phĂ©nomène a Ă©tĂ© jugĂ© très insuffisant par l’experte de l’ONU Ikponwosa Ero, faute de ressources et de sensibilisation envers la magistrature et les fores de police.
« Le vol d’une vache peut être plus durement puni par la justice » indique-t-elle, après sa mission de douze jours au Malawi.
La sorcellerie issue des croyances populaires et ancestrales est donc mis en cause. Les albinos reprĂ©sentent en rĂ©alitĂ© un genre de capital pour ce qu’ils peuvent soi-disant apporter aux personnes pratiquant les rituels. Ce phĂ©nomène inacceptable se retrouve dans un bon nombre d’autres pays africains tels que la Tanzanie, le Congo (RDC), le Kenya, le Mozambique, le Mali, le Burundi ou encore le Swaziland.