Pourquoi cette étudiante a refusé une bourse d’étude de Nestlé

Une Américaine de 17 ans s’apprête à entrer dans une école dont les frais d’inscription sont très élevés. Et pourtant, la jeune femme a catégoriquement refusé une bourse proposée par la marque Nestlé, un des principaux acteurs de l’agroalimentaire dans le monde.

Cette jeune Américaine, qui répond au nom d’Hannah Roussey, se prépare à poursuivre ses études au Sterling College, une école privée très chère située dans l’état du Vermont (États-Unis). Elle n’a pas hésité à décliner une bourse d’études de 1000 dollars offerte par la marque Nestlé, par le biais d’une de ses filiales : Poland Spring. Et pourtant, seulement cinq étudiants ont pu en bénéficier, ce qui n’a pas influencé le choix d’Hannah Roussey.

L’adolescente aurait refusé cette bourse d’étude en raison de ses convictions personnelles. En effet, cette dernière a évoqué le fossé entre ses propres opinions, en rapport à la protection de l’environnement, et les pratiques des multinationales dont Nestlé fait partie. Hannah Roussey n’apprécie pas Nestlé notamment pour ce qui est de son commerce de l’eau en bouteille.

« Je suis reconnaissante pour cette récompense. Mais, en toute bonne foi, je ne peux pas accepter de l’argent d’une société qui ne fait pas d’efforts dans le cadre du développement durable et en matière d’éthique environnementale » a déclaré Hannah Roussey.

Au Sterling College, la jeune femme entamera un cursus en agriculture durable et en droit de l’environnement. Elle aurait donc tout naturellement critiqué la société Poland Srping. Selon Hannah Roussey, la filiale de Nestlé puiserait une quantité d’eau trop excessive dans la source de Fryeburg (État du Maine) pour l’acheminer vers une usine d’embouteillage située à Hollis, dans le même état.

Hannah Roussey est allée encore plus loin en dénonçant d’autres pratiques des multinationales, comme le bluewashing, qui consiste en une opération de communication en s’achetant une nouvelle image, un peu comme le greewashing. L’adolescente a donné un exemple loin d’être anodin : les multinationales désirent changer leur image publique en attribuant des bourses aux étudiants et en finançant des actions humanitaires ou allant dans le sens de la protection de l’environnement.

Après son refus, Hannah Roussey a reçu un soutien financier bien plus sain, provenant d’une campagne de financement participatif sur la plateforme GoFundMe, en place depuis le 13 juin 2016. À l’heure où ont été écrites ces lignes, la jeune femme a obtenu un peu plus de 5500 dollars.

Sources : PositivRPlanète Campus

Crédit photos : GoFundMe