Il change les comptes Twitter de Daech en comptes pro-gay !

Après la tuerie d’Orlando survenue le week-end dernier, un hacker membre des Anonymous a piraté des comptes Twitter participant à la propagande de Daesh pour en faire des comptes pro-gay et même pro-porn.

Dans la nuit du dimanche 12 juin 2016, un homme de 29 ans a causé la mort de 50 personnes (53 blessés) au Pulse, un night-club gay situé dans la ville d’Orlando en Floride (États-Unis). Cette attaque vise clairement la liberté des personnes quant au fait de choisir leur orientation sexuelle.

Un hacker a décidé de se dresser contre Daesh, particulièrement actif sur la toile depuis des années. Il s’agit de Wauchula Ghost, membre du collectif Anonymous, et ce dernier n’a pas attendu la tuerie d’Orlando pour attaquer bien que celles-ci soient plus intenses depuis la tragédie. Selon le Washington Post, l’activiste aurait piraté 160 comptes Twitter en lien avec Daech et ne semble pas vouloir stopper ses actions.

« Mon but est de me réveiller le matin et de voir des messages de Daech me disant qu’ils vont me tuer, ou me décapiter. Plus ils sont énervés contre moi, plus je suis content » explique le hacker.

L’intéressé, dont le travail a été abondamment salué, a pris possession de ces comptes Twitter afin de les détourner et d’en faire des compte pro-gay et pro-porn, en diffusant des images et des messages très explicites. Wauchula Ghost a publié une liste des comptes qu’il a piratés et a déclaré au site Softpedia être en mesure d’accéder, afin de les rendre publiques, aux adresses IP des internautes en lien avec Daesh.

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Comme souvent, les internautes mélangent tout et se réjouissent avec peu. Ainsi, depuis la tuerie d’Orlando, une image fait le tour de la toile et fait l’objet de vives critiques de l’Islam. Il s’agit d’une enluminure vieille de 800 ans représentant un maqamat (ou maqâma) écrit par Al-Hariri à la fin du XIe siècle, un court récit sous forme de poésie rythmée mettant en scène un personnage central dont le but est de gagner sa vie en usant de son éloquence et de sa ruse. Celui-ci immortalise précisément un moment de rapprochement entre deux hommes à dos de chameau.

Si cette œuvre sert de défouloir aux internautes tout azimuts, celle-ci s’avère être en revanche une véritable critique de l’islamisme radical, à ne pas confondre avec l’Islam lui-même.

Sources : Washington PostLes Inrocks – Vanity Fair