Deux abattoirs et une même horreur commentée par Rémi Gaillard

Après les abattoirs d’Alès, du Vigan et celui de Mauléon-Licharre, la liste des établissements qui pratiquent des actes de maltraitance animale s’allonge avec deux nouveaux abattoirs visés par des images accablantes. Il s’agit de l’abattoir de Pézenas (dans l’Hérault) et de l’abattoir du Mercantour (dans les Alpes-Maritimes).

La liste des abattoirs français qui infligent des sévices graves aux animaux et coupables d’infractions manifestes perpétrées sur des bovins, des moutons, des cochons et des chevaux, lors d’abattages s’allonge. En effet, après les abattoirs d’Alès, du Vigan et l’abattoir « bio » de Mauléon-Licharre, deux nouveaux établissements français s’invitent à cette triste liste. Il s’agit des abattoirs de Pézenas, dans l’Hérault, et du Mercantour, à Puget­-Théniers dans les Alpes-Maritimes, où des caméras ont filmé entre novembre 2015 et mai 2016.

En tout, ce sont cinq vidéos tournées à l’abattoir de Pézenas et quatre vidéos tournées à l’abattoir du Mercantour que l’association L214 met en ligne. Toutes sont résumées dans la vidéo ci-dessous. L’association devrait une nouvelle fois porter plainte, ce mercredi 29 juin, devant les tribunaux de grande instance de Béziers et de Nice pour maltraitance et actes de cruauté.

Les images sont criantes et difficilement soutenables. Dans l’abattoir du Mercantour par exemple, on voit un veau accroché au rail par la patte arrière et qui tente de se relever pendant deux longues minutes, à moitié décapité, la tête dans un bac de sang. On peut également assister à une scène difficile, un mouton cherchant à fuir, la gorge ouverte, totalement conscient. Dans l’abattoir de Pézenas, on voit des chevaux tirés par un treuil jusque dans le box d’abattage, où ils seront à peine étourdis avant d’être tués au couteau. Coups de couteau dans les yeux ou encore saignées sans étourdissement sont également au programme de cet abattoir.

Des questions se posent puisqu’en avril dernier, une Commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs français avait été lancée par Stéphane Le Foll. Un audit avait été réalisé dans l’abattoir du Mercantour, et le député de l’Hérault, Elie Aboud (LR), s’était rendu à l’abattoir de Pézenas où il n’avait relevé « aucun dysfonctionnement ».

L’association propose une pétition destinée au Premier Ministre où elle demande le choix quotidien d’un menu au minimum végétarien, au mieux vegan, dans toute la restauration collective publique. Pour la signer, cliquez ici.

Source