Le zoo de Buenos Aires va libérer ses 2500 animaux et deviendra un éco-parc

Né il y a 140 ans, le zoo de Buenos Aires, capitale de l’Argentine, s’apprête à fermer ses portes et à devenir un parc écologique assurant la protection et la réhabilitation d’animaux issus de trafics, comme l’a récemment annoncé le maire de la ville, Horacio Rodriguez Larreta. En tout, ce sont 2 500 animaux qui vont retrouver leur liberté.

Après plusieurs scandales qui ont dénoncé les conditions de vie des animaux pensionnaires du zoo de Buenos Aires, en Argentine, le gouvernement de la ville vient de nationaliser ce parc avec pour but, à terme, de le transformer en éco-parc, un centre assurant la protection et la réhabilitation d’animaux issus de trafics. C’est ce qu’à récemment annoncé le maire de la ville, Horacio Rodriguez Larreta, au cours d’une conférence de presse. Il s’agira d’un « lieu où les enfants pourront apprendre à prendre soin de différentes espèces. La manière dont ils (les animaux) vivent ici n’est pas le bon chemin à suivre » a notamment déclaré le maire.

En tout, ce sont donc 2 500 animaux captifs qui vont pouvoir retrouver la liberté. Dès ce mois de juillet, il seront transférés dans des réserves naturelles et sanctuaires à travers le pays. Quelques animaux, les plus âgés ou fragiles, resteront sur place et bénéficieront d’un environnement aménagé à l’issue de la réouverture prochaine du lieu, sous forme de sanctuaire. Ils seront au nombre de cinquante, avec notamment Sandra, une femelle orang-outan de 29 ans ayant toujours vécu au zoo, célèbre pour avoir été reconnue comme « personne non-humaine » par un tribunal de Buenos Aires en 2014.

Mais si Sandra bénéficie d’un droit à la liberté à ce titre, son transfert n’est pas envisageable, ses chances de survie dans la nature étant très minces. « Le problème est que Sandra est un hybride d’orangs-outans de Bornéo et de Sumatra donc elle ne se sociabilise pas« , a déclaré à la presse Gerardo Biglia, avocat en droit des animaux. Bien que Sandra restera sur le site de 18 hectares, elle ne sera pas exposée au public, même quand le site sera devenu un éco-parc. Un facteur de stress en moins pour elle.

La participation des citoyens est activement demandée pour orienter la reconversion du zoo : dans les prochaines semaines, un appel à projets sera lancé pour que toutes les personnes intéressées puissent proposer des idées à mettre en pratique dans le futur espace vert. Un jury spécialisé sectionnera les meilleures idées, bénéfiques pour la ville et pour la biodiversité.

Source : consoglobe, washingtonpost