En Australie, le WWF veut racheter toutes les licences de chasse pour sauver les requins

Le plus grand récif du monde, la Grande barrière de corail, située en Océanie, abrite de nombreuses espèces de requins menacés. Pour les sauver, l’organisation mondiale WWF a eu l’idée de racheter toutes les licences de chasse au filet, grâce aux dons.

Parmi les requins présents dans la Grande barrière de corail, elle-même menacée, de nombreux requins-marteaux, espèce inscrite sur la liste rouge des espèces menacées. Ceux-ci, ainsi que les autres espèces de requins qui peuplent ces eaux, sont littéralement décimés par la pêche au filet, avec notamment en 2015 plus de 100 000 requins pêchés, soit une augmentation de 80% par rapport à l’année précédente, selon l’organisation mondiale WWF.

Pour contrer ce fléau et sauver les requins de la Grande barrière de corail, la WWF a justement eu une idée, racheter toutes les licences de chasse au filet de la zone, grâce aux dons. L’organisation mondiale en a déjà racheté une, et vise désormais à en acheter une deuxième, ce qui permettrait de sauver environ 20 000 requins par an. Délivrées par le gouvernement de l’État du Queensland, ces licences permettent aux pêcheurs de déployer un filet de 1,2 kilomètre sur un couloir passant dans l’eau.

« Un petit nombre de vastes filets menacent les requins, mais aussi les tortues, les dugongs [un mammifère proche du lamantin, ndlr], des dauphins et bien plus dans la Grande barrière de corail« , déclare l’organisation sur le site de sa campagne. « Nous avons l’opportunité d’en retirer un du marché – pour toujours. Une fois pris dans le filet, ces animaux peuvent se noyer en quelques minutes« .

Une première licence dont le tarif est de 100 000 dollars australiens (70 000 euros environ) a donc été achetée par la WWF, et ce grâce aux dons des contributeurs issus de 30 pays différents. De nombreux dons continuent d’arriver et désormais, l’organisation est toute proche d’être en mesure d’acheter la deuxième de ces cinq licences. « Cette action va aider à la guérison de la Grande barrière de corail, qui a connu le pire blanchissement des coraux de son histoire » a déclaré Gilly Llewellyn, directrice de la conservation pour WWF Australie.

Source