Voici Diversion, un court-métrage qui nous transporte dix ans après le TAFTA

En l’an 2026, Alan ne veut plus sortir de chez lui depuis des mois, en proie à une trop grande peur du monde extérieur. Il vit seul sous l’influence d’une mère qui l’aime, mais qui le manipule. Un beau jour, il rencontre Shana, une militante qui entend bien déranger le 10e anniversaire de la signature du traité de libre-échange transatlantique (TAFTA).

« L’objectif est de sensibiliser un public non-averti en utilisant un moyen artistique » explique le producteur Jérôme Van Ruychevelt et l’agence Belga dans les colonnes de la RTBF.

Cette histoire est racontée dans le court-métrage Diversion, prévu pour être diffusé lors de la 15e édition du festival Esperanzah!, un festival de World Music qui se déroulera à l’abbaye de Floreffe (Belgique) du 5 au 7 aout 2016. Le film nous plonge dans un futur très proche, au sein d’une Belgique plongée dans la peur et l’obscurantisme médiatique.

« Véritable œuvre sociale et politique, le film questionne le paradoxe entre les replis culturels de plus en plus forts et une libéralisation économique sauvage et violente » peut-on lire sur la page dédiée au court-métrage sur le site officiel du festival Esperanzah!.

Clairement, ce film se mobilise contre le Traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) entre l’UE et les États-Unis, dont les négociations se déroulent actuellement à Bruxelles, à huit-clos. Les détails et les potentielles dérives du TAFTA ont été rassemblés dans un article publié par Le Monde en octobre 2015.

Diversion nous montre la vie d’Alan, jeune homme d’une vingtaine d’années, cloitré depuis un an avec sa mère, cette dernière étant littéralement scotchée devant la télévision à longueur de journée. Nous avons la vision d’un état d’urgence qui semble être devenu permanent, entre le couvre-feu, les arrestations arbitraires de simples colleurs d’affiches ou encore les reportages alarmistes tournant en boucle sur les chaines d’information.

Dans cette vision d’un futur très proche, la liberté d’expression semble avoir quasiment disparu, au profit d’un modèle économique pour lequel la productivité n’est que la seule chose qui importe. Cela ne vous rappelle rien ?

Voici le court métrage Diversion (16 minutes) présenté lors de la 15e édition du festival Esperanzah! :

Sources : RTBFMr Mondialisation

Crédit photos : esperanzah.be