Pour nettoyer les mers, il créé les UmiHashi, de véritables « baguettes de l’océan »

L’utilisation des baguettes pour l’alimentation pose d’importants problèmes écologiques. Leur caractère jetable en est la principale cause, tandis que les alternatives sont quasi inexistantes. Un étudiant aux Pays-Bas souhaite rendre la consommation de sushis plus responsable. Ce dernier a créé des baguettes issues du recyclage du plastique récupéré en mer, une initiative à destination du Japon.

Comme vous pouvez le constater avec la statistique suivante, la consommation de bois liée à l’utilisation de baguettes est énorme, et ne concerne ici que la Chine. Dans ce pays, 3,8 millions d’arbres sont abattus chaque année pour la production d’environ 57 milliards de baguettes. Cependant, celles utilisées dans toute l’Asie et autour du globe ne sont pas comptabilisées.

Après un repas asiatique, les baguettes sont systématiquement mises à la poubelle. Bien qu’il existe des baguettes réutilisables, la plupart sont jetables et leur durée de vie ne dépasse guère quelques minutes. L’impact environnemental d’un tel gaspillage est désormais devenu non négligeable. De plus, elles ne font pas vraiment l’objet d’un recyclage efficace.

Yavez S.E Anthonio, un étudiant de la Willem de Kooning Academie (Pays-Bas), a eu l’idée de créer le concept UmiHashi (ou « baguettes de l’océan »), des baguettes recyclées et réutilisables, provenant du plastique des océans. Le fait que les baguettes soient en plastique n’est d’ailleurs pas un hasard : se décomposant souvent en fines particules, le plastique est souvent confondu avec la nourriture par les poissons, et se retrouve finalement dans nos assiettes. Le projet ne se contente donc pas de dénoncer seulement la déforestation.

De plus les UmiHashi au design coloré ne seront proposées au Japon que dans des restaurants servant des sushis élaborés à l’aide de poissons-péchés dans des conditions respectueuses des stocks disponibles. Il s’agit ici de dénoncer et de lutter contre la surpêche imputée aux filières industrielles.

Cette invention n’a malheureusement pas totalement convaincu. La campagne de financement participatif sur Kickstarter, achevée il y a quelques jours, s’est avérée être un échec puisque la somme de 30.000 euros réclamée n’a pas été atteinte (seulement 8486 euros).

Cependant, on imagine que le créateur se battra pour faire reconnaitre les UmiHashi, et que l’initiative se diffusera massivement dans un avenir proche.

Sources : JapanizationChasseurs de cool

Crédit photos : Kickstarter