Une association infiltre 4 usines chinoises et y découvre l’enfer des travailleurs

C’est bientôt Noël ! La plupart d’entre nous font déjà les magasins pour trouver le bonheur des enfants. Mais que se cache derrière les jouets « made in China » ? Une association est entrée dans les coulisses de quatre usines de confection de jouets en Chine pour y trouver une exploitation plus qu’indécente des femmes.

L’association ActionAid France Peuples Solidaires qui agit pour les droits et contre la pauvreté dans le monde a publié le 7 décembre 2016 l’enquête menée par une autre ONG partenaire : China Labor Watch. L’association China Labor Watch a donc visité quatre différentes usines dans le sud de la Chine : une à Foshan (3000 employées), deux à Dongguan (6000 et 1700 employés) ainsi que le quartier général du fabricant Weilifeng à Hong Kong et sa plateforme de production de 6000 employées. Ces visites effectuées dans les usines chinoises montrent à quel point les grandes marques de jouet n’attachent aucune importance aux conditions de travail des employés qui sont presque intégralement des femmes.

« Le monde des jouets est un paradis pour les enfants, mais il peut être un véritable enfer pour les travailleuses », peut-on lire sur le compte-rendu d’ActionAid France.

La mondialisation, quel fléau lorsque l’on pense à ses dérives ! Ce système encourage la concurrence et pousse donc les entreprises à rogner sur tout, mais surtout sur le coût de fabrication de leurs produits afin d’obtenir des commandes de distributeurs. Les usines sont contraintes d’accepter les pires conditions et ces dernières se répercutent sur le droit des employées.

Ces femmes travaillent 11 heures par jour, 6 jours sur 7 dans le meilleur des cas et toute la semaine le cas échéant, un rythme qui se fait au gré des commandes et des besoins de l’usine. Leur salaire ? Le plus bas autorisé par la loi soit à peine plus de 470 dollars par mois. Elles sont contraintes de vivre séparées de leur famille, enfants, maris et sont entassées dans des dortoirs exigus surpeuplés (voir photo ci-dessous). En hiver, elles n’ont même pas la possibilité de prendre des douches chaudes.

Se plaindre ? Faire grève ? Un concept totalement inconnu en Chine où les représentants syndicaux sont nommés par… l’usine elle-même.

Sources : ActionAid France – Mr Mondialisation – Télécharger l’enquête complète (PDF en français / 8 pages)