Découvrez la carte collaborative de la corruption en France

Une association luttant contre la corruption a élaboré une carte permettant d’avoir un aperçu global de la situation en France. Faisant état des cas de corruption dans le public et le privé depuis deux ans, cette carte reflète un véritable travail de fourmis pour mettre au point une base de données importante.

Cette fameuse base de données contient 660 cas de corruption observés dans toute la France par Transparency International France. Cette association, qui n’est autre que la branche française de Transparency International, travaille pour « un monde dans lequel les États, les entreprises, la société civile et les individus dans leur quotidien seraient épargnés par la corruption sous toutes ses formes. »

Ce travail de longue haleine a été lancé il y a deux ans. La carte collaborative a été élaborée par des membres de tous âges qui passent en revue la presse et récoltent des informations fournies par des internautes volontaires. Trois membres attitrés se chargent de la vérification de ces documents avant toute mise en ligne.

Dans sa partie technique, la carte a été construite par Fabien Schwebel, un français de 26 ans vivant à Dubaï. Il est possible de se rendre compte des affaires de corruption pour chaque région française en utilisant l’outil de comparaison du nombre d’affaires par région intégrant le produit intérieur brut (PIB). Selon l’intéressé, « un département qui a moins d’activité économique a aussi moins d’occasions de corruption ».

Cette base de données s’avère être unique en France et recense les multiples cas de condamnations pour corruption ainsi que d’autres atteintes à la probité. Avant son apparition, il était très difficile de cerner avec précision les différentes formes que peut prendre la corruption, les régions et les personnes les plus touchées, ainsi que des sanctions prononcées. Désormais, l’on sait par exemple que les régions Ile-de-France et PACA sont les plus impactées.

Charles Duchaine, magistrat ayant la mission de mettre en place la future agence anticorruption, semble ravi de l’initiative :

« Disposer de tels outils permet de donner de la visibilité au phénomène et de dégager des tendances, par exemple sur les catégories les plus exposées dans le privé et le public. Il existe un vrai problème de reconnaissance du phénomène de la corruption. Avoir des chiffres et un suivi participe d’une évolution des mentalités. »

>> Accès à la carte

Sources : Le Monde – Marianne