À quoi ressemblerait la première journée d’un conflit Corée du Nord – États-Unis ?

Alors que durant les dernières semaines, l’escalade entre les deux pays n’a fait qu’augmenter, un politologue américain s’est attelé à évaluer le contenu et le bilan de la première journée d’un potentiel conflit entre les Américains et les Nord-coréens. Résultat ? Des centaines de milliers de morts.

Depuis quelques années déjà, la Corée du Nord tente de constituer un arsenal balistique et nucléaire capable d’atteindre le territoire des États-Unis. Alors que la guerre des mots entre Donald Trump et Kim Jong-Un ne semble pas vouloir prendre fin depuis plusieurs mois, une guerre nucléaire pourrait avoir des conséquences catastrophiques selon le politologue Scott Sagan, de l’Université Stanford, ayant livré son analyse dans le magazine Foreign Affairs le 10 septembre 2017.

Après avoir rappelé entre autres la progression militaire de la Corée du Nord après la guerre froide, Scott Sagan a comme beaucoup émis des réserves sur les capacités de ce pays à pouvoir frapper les États-Unis avec des armes nucléaires. En revanche, ces mêmes armes pourraient avoir une portée suffisante pour toucher la Corée du Sud et le Japon, ses indésirables voisins et alliés des États-Unis. Rappelons qu’à la fin de l’été dernier, un missile nord-coréen avait déjà survolé le pays du soleil levant.

Dans le cas où les États-Unis lanceraient une guerre dite « préventive », c’est à dire frapper la Corée du Nord en premier, une réplique nucléaire pourrait alors survenir. Il y a peu, des observateurs ont évalué la puissance des missiles nucléaires nord-coréens à 100 kilotonnes, soit 4 à 5 fois plus que les bombes H ayant frappé le Japon en 1945.

Une réplique atteignant par exemple la Corée du Sud pourrait tuer jusqu’à 500 000 personnes de manière instantanée, dans le cas où la cible serait la capitale Séoul ou même la grande ville portuaire du sud-est du pays, Busan. Un autre demi-million d’habitant pourrait périr sous l’effet des nombreux incendies qui se déclareraient mais également à cause des terribles radiations occasionnées.

Il y a également l’arsenal d’armes classiques déployé le long de la Zone coréenne démilitarisée (DMZ), marquant la frontière entre les deux pays, qui pourrait à lui seul détruire une grande partie de la capitale. En effet, Séoul ne se trouve qu’à quelques dizaines de kilomètres de la frontière.

Sources : Foreign AffairsAgence Science-Presse