Japon : Contrainte de se teindre les cheveux en noir par son école pour mieux coller à la tradition…

Cette jeune Japonaise n’est pas née avec des cheveux noirs comme la plupart des autres mais avec des cheveux châtains. Son école l’a priée de quitter l’établissement et d’y revenir seulement après avoir « arrangé » sa couleur de cheveux.

Jusqu’où iront les traditions et le conformisme au Japon ? C’est une question légitime lorsque l’on évoque le cas d’une jeune nippone dont la nouvelle école, située à Osaka, ne l’a pas acceptée car ces cheveux étaient trop clairs. L’intéressée a porté plainte pour des faits ayant eu lieu en 2015 et le procès s’est déroulé ce 27 octobre 2017, comme l’a rapporté le quotidien japonais The Mainichi.

Après avoir été une première fois rejetée par son établissement scolaire pour ses cheveux naturels de couleur châtain, la jeune fille est revenue après avoir fait une teinture noire. Cependant, cette nouvelle couleur avait été jugée encore trop claire par l’école qui a de nouveau refusé l’élève. L’école incriminée s’est défendue en indiquant que même une étudiante étrangère qui serait venue dans le cadre d’un échange aurait été dans l’obligation d’assombrir sa chevelure si besoin.

Il faut savoir que le règlement qui s’applique dans l’enceinte des écoles nippones est en général très strict. En effet, non seulement les élèves doivent porter l’uniforme mais le port de bijou est proscrit, tout comme la teinte de cheveux (évidemment) et parfois même l’épilation des sourcils !

Concernant la teinte de cheveux, l’origine de ce regain d’autorité a l’encontre des couleurs alternatives s’explique peut-être par un passé très récent. En effet, dans les années 1990, une mode est apparue : le Chapatsu, consistant à se teindre les cheveux en châtain clair aux tons orangés. Considéré comme un signe de rébellion par les écoles et comme un moyen d’expression par les étudiants, ce style a été banni. En revanche, celui-ci existe toujours et représente un sujet de conversation sur l’expression de soi-même et sur le droit à la différence dans la société.

Sources : Mashable – 20 Minutes