Vidéo : un militaire nord-coréen fuit en Corée du Sud sous les balles des soldats

Les images font froid dans le dos et témoignent du sort réservé aux soldats nord-coréens désireux de franchir la frontière. C’est sous les balles qu’un militaire du nord a franchi cette frontière, secouru par les soldats des voisins du sud. 

C’était il y a un peu plus d’une semaine et les images, publiées aujourd’hui par le Commandement des Nations Unies en Corée (UNC), font le tour des médias. Ces images, ce sont celles de la défection spectaculaire d’un militaire de Corée du Nord, franchissant la frontière avec la Corée du Sud sous les balles des soldats du régime de Pyongyang. Le drame a été évité de justesse.

La scène se déroule sur la zone commune de sécurité (JSA) de la zone coréenne démilitarisée (DMZ), frontière la plus surveillée du monde depuis sa création en mars 1953 lors de la signature de l’armistice de la guerre de Corée, l’après-midi du 13 novembre dernier. On voit tout d’abord une voiture rouler à vive allure pour rejoindre la ligne de démarcation entre les deux frontières.

Ensuite, le militaire défecteur en sort et court pour rejoindre l’autre côté, poursuivi par les soldats du régime qui lui tirent dessus. C’est à ce moment que l’on se rend encore plus compte du danger et de la tension qui existe de part et d’autre de cette ligne de démarcation. Alors que tous les soldats nord-coréens s’arrêtent à ce niveau, l’un d’eux la traverse puis fait très rapidement demi-tour, pour ne pas être tué.

De l’autre côté, on retrouve le soldat défecteur, allongé et gravement blessé. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que l’on voit les soldats sud-coréens venir le secourir, en rampant pour ne pas être pris sous les balles, eux non plus.

Opéré, le soldat nord-coréen a repris conscience mais devra passer encore plusieurs jours en soins intensifs. « Le patient, qui montre des signes de dépression dus au stress psychologique intense après deux séries d’opérations chirurgicales majeures, devra passer des examens pour des troubles de stress post-traumatique », déclare le docteur Lee Cook-Jong, qui l’a opéré.