Kinessa Johnson, chasseuse de braconniers en Afrique

Alors que de nombreux actes de braconnages ont provoqué l’indignation dans le monde, une Américaine se fait connaître sur internet. En effet, cette ex-membre de l’US Army armée jusqu’aux dents défend les animaux en Afrique pour le compte d’une ONG.

Kinessa Johnson est vétérane d’Afghanistan et enseigne le tir (alors qu’elle n’avait été mobilisée qu’une fois). Elle fait partie d’une ONG, la Vetpaw : Veterans Empowered To Protect African Wildlife. À son retour en Amérique, Kinessa a été recrutée dans cette organisation dont le but est de lutter contre le braconnage par la force.

Les vétérans sont envoyés sur le continent africain afin d’intégrer les structures de protection locales. Les Américains aident le personnel des réserves et parcs nationaux et forment les rangers anti-braconnage africains avec lesquels ils collaborent par la suite. En effet, les locaux sont complètement débordés par les événements et doivent acquérir plus d’expérience et de moyens.

« Les dernières études relatives au braconnage estiment en effet qu’en 2012, près de 15 000 éléphants ont été abattus de façon illicite sur 42 sites, dans 27 pays africains participant au programme MIKE (Système de suivi de l’abattage illégal des éléphants) » Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Le braconnage est un véritable fléau en Afrique et son commerce semble contrôlé par une véritable mafia. De plus, le braconnage nuit aux populations locales et au tourisme. Les fruits de cette pratique représentent une manne financière conséquente : l’ivoire brut se paye à 1800 euros au kilo tandis que le trafic mondial d’animaux atteint presque les 16 milliards d’euros selon l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux).

L’ONG Vetpaw peut être critiquée pour ses méthodes, mais après les échecs successifs des politiques locales et associations de proximité, sa présence n’est pas indésirable. Une méthode « à l’américaine » où les armes font la justice. Mais existe-t-il une autre solution ? Selon l’ONG, il s’agit avant tout d’une action préventive.

Sources : Mr Mondialisation — Le Matin — IUCN