Plus de 10 millions de dollars de braconnage partis en fumée au Mozambique

Le gouvernement mozambicain a décidé de faire passer un message fort aux braconniers. Il n’y aura aucune tolérance par rapport au braconnage, ni aucune corruption sur l’ivoire et les cornes. 

Lundi 6 juillet, le gouvernement du Mozambique a brulé 2434.6 kg d’ivoire et 193,5 kg de cornes de rhinocéros soit 86 cornes. C’est « la première destruction majeure de cornes de rhinocéros issues d’une saisie au niveau mondial », selon l’ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS). Mais, le Mozambique n’est pas le premier pays à bruler des pièces issues du braconnage, la pratique aussi utilisée au Kenya et au Botswana.

Un pays accablé par le braconnage

Le Mozambique est un pays très touché par le braconnage. Il a perdu son dernier rhinocéros en 2013. De plus, en 5 ans, la population d’éléphant a diminué de 48 % selon un sondage du gouvernement et du WCS.

Récemment, la police a saisi 1,3 tonne d’ivoire et de cornes de rhinocéros, soit 65 pièces. Jusqu’à maintenant, c’est la plus grande saisie d’ivoire et de corne selon le WCS. Cela représente 6,3 millions de dollars, mais aussi le massacre de plus de 200 animaux.

Un pays qui était touché par la corruption 

Le 22 mai, 12 de ces cornes ont été volées à la police grâce à l’aide de certains policiers. Au moins 4 ont été arrêtés à cause de leur implication dans cette affaire. Suite à cela, le président mozambicain, Filipe Nyusi, a déclaré :

« Cela m’empêche de dormir, lorsque j’apprends que des agents de police sont impliqués dans des réseaux de contrebande de cornes de rhinocéros et d’ivoire, tout comme dans le trafic de drogue »

Un message fort pour changer les choses

« Aujourd’hui est un avertissement. Le Mozambique ne va pas tolérer les braconniers, les trafiquants et les organisations criminelles qui les emploient et les paient pour détruire notre patrimoine naturel et menacer notre peuple » a annoncé le Ministre de l’Environnement C. Correia, après l’embrasement du bucher au milieu de la capitale, Maputo.

Pour le prouver, de nouvelles mesures ont été prises :

  • • une nouvelle loi contre le braconnage et le trafic illégal
  • la création d’une nouvelle police environnementale en association avec l’ANAC (l’administration nationale de conservation des régions) pour faire appliquer les lois et arrêter les braconniers et trafiquants.
  • la collaboration avec l’Afrique du Sud et la Tanzanie
  • etc.

Sources:  WSC, Slate Afrique , Le Monde, Paris Match