Tony Blair s’est-il appuyé sur un film de Michael Bay pour lancer la guerre en Irak ?

Ce mercredi 6 juillet a été publié le rapport Chilcot, un coup de tonnerre de la vie politique outre-Manche. Il a notamment déterminé l’implication de Tony Blair et de son administration dans le déploiement de troupes anglaises en Irak. 

En 2002, les États-Unis et la Grande-Bretagne cherchent des preuves pour attaquer l’Irak de Sadam Hussein. Alors que les États-Unis sont déjà convaincus que des armes de destruction massive se cachent dans le pays, Tony Blair et son administration font confiance à une source du MI6. Cet informateur atteste formellement que l’Irak cache des armes neurotoxiques, que la production de ces dernières s’accélère récemment et que ces armes sont stockées dans des contenants en verre, ce qui ressemble étrangement au film The Rock de Michael Bay. Le rapport Chilcot met d’ailleurs en parallèle les révélations de l’informateur avec le film du réalisateur de Transformers, il y aurait une « remarquable similarité des propos ».

Quelques mois après les propos de l’informateur anonyme, le MI6 dénonce cette source comme non fiable et dément entièrement le rapport. Cependant, l’administration Tony Blair s’appuie sur des conclusions du rapport de 2002 pour légitimer ses actions auprès de la Chambre des communes. Aidé par ces preuves, l’ancien Premier ministre évoque alors une menace qui n’existe pas : des armes de destruction massives pourraient attaquer le pays en 45 minutes. Cette peur a alors décidé les administrés qui ont voté pour le déploiement des troupes en Irak.

Source : Chatham House

De nos jours, même si le dictateur du pays est tombé, la situation est très instable due à cette intervention militaire. Le Moyen-Orient a connu de graves crises à cause de ce déséquilibre menant à l’apparition de groupuscules extrémistes. L’estimation (à la baisse) est de 150 000 civils tués, 179 soldats britanniques morts et un pays en ruine. La presse britannique fustige Tony Blair tandis que la classe politique fulmine face à celui qu’ils disent être un « monstre de désillusion ». Le pays qui avait confiance en son Premier ministre est déçu d’avoir approuvé une décision basée sur des preuves erronées.

Sources : konbini, Lemonde