Une start-up invente un cuir écologique à base de champignons comme alternative aux peaux animales

L’entreprise MycoWorks est capable de fabriquer de nombreux matériaux à l’aide des champignons et a créé une véritable alternative à l’utilisation des peaux animales et aux matériaux de construction non durables.

MycoWorks fabrique du cuir biodégradable dont l’empreinte carbone est très faible. La start-up basée à San Francisco fabrique également des meubles et des briques, et cela fait penser à une autre société, Mycotech, basée en Indonésie, qui a récemment mis au point un matériau à base de champignon.

« Redéfinir le cuir », slogan de la start-up MycoWorks.

La partie du champignon utilisée n’est autre que le mycélium, sa partie végétative composée de filaments et servant de base implantée dans le sol. L’entreprise cultive donc du mycélium dans du substrat composé de déchets organiques. Placé dans un moule, le mycélium se densifie et créé un réseau dense de fibres. Enfin, le tout est séché et enfourné afin de tuer tous les organismes présents.

Le cuir fabriqué par cette société n’utilise donc pas de peaux animales, ce qui permet une grande économie en eau et en énergies relatives à l’élevage des animaux. De plus, il s’agit d’un gain de temps, puisqu’avec ce procédé, quelques semaines suffisent pour obtenir un cuir, tandis qu’avec les peaux animales, il faut attendre près de trois années.

Fondateur de MycoWorks en 2013, Philip Ross est un artiste qui réalisait des œuvres à partir de champignons, puis des meubles, et ensuite des briques qu’il a tenté de commercialiser dans le secteur du bâtiment. Devant la difficulté de rendre son produit compétitif en termes de prix, l’artiste a décidé de se tourner vers le cuir.

Manipuler le mycélium pour lui donner pratiquement n’importe quelle forme est une prouesse technique, et un accord avec des fabricants de chaussures a été passé pour commercialiser des produits en 2017. MycoWorks cherche également à proposer son cuir à des artisans pour réaliser des prototypes et à réduire ses couts de production pour concurrencer le cuir animal.

Sources : We DemainTech Insider

Crédit photos : MycoWorks