Yohan Demeure
Voilà un projet très intéressant : réutiliser les quantités incroyables de déchets alimentaires provenant des cantines afin d’en faire du gaz. La start-up française Love your waste désire traiter tous les déchets organiques des cantines du pays.
Les cantines de France produisent environ 8500 tonnes de déchets alimentaires chaque jour. Depuis la loi Grenelle 2, les 70.000 cantines du pays ont l’obligation de collecter et valoriser leurs déchets. De plus, cette législation demande à ce que le quart du gaz consommé chaque année, soit 40 milliards de m3, provienne de sources renouvelables.
La start-up Love your waste (Aimez vos déchets) a voulu combiner ces deux obligations à l’échelon national. En début d’année 2015, un projet piloté avait été lancé par une dizaine de restaurants collectifs parisiens. Le succès de cette première phase a permis à Love your waste de récolter quelques récompenses lors des concours suivants : Grands Prix de l’Innovation de la Ville de Paris, Cleantech Open France, ou encore le New ways of growth organisé par la Commission européenne.
Love your waste désire cependant passer la seconde, et cela n’étonne guère puisque le potentiel semble assez énorme : 15 millions de Français se nourrissent quotidiennement dans les restaurants collectifs des écoles, des hôpitaux et des entreprises.
Ainsi, il s’agit de ne plus jeter les déchets organiques à la poubelle, mais les collecter et les confier à des usines, dont la mission est de valoriser cette ressource afin de la transformer en gaz (biogaz) servant à produire du chauffage. Il faut savoir qu’une tonne de déchets alimentaires donne la possibilité de créer 100m3 de biogaz, ce qui donne un résultat potentiel de 850.000m3 si l’on considère les 8500 tonnes de déchets produites chaque année.
Afin d’atteindre ses ambitieux objectifs, Love your waste tente de se développer en agrandissant son équipe et en prévoyant la mise en place d’une plateforme d’optimisation logistique et d’analyse de données. La campagne de financement participatif lancée dans ce but sur la plateforme 1001PACT a quasiment atteint la somme de 100.000 euros réclamée initialement.