Le Texas veut rendre obligatoire l’organisation de funérailles après chaque avortement

Dans l’État du Texas, aux États-Unis, le droit à l’interruption volontaire de grossesse, l’IVG, pourrait être sérieusement menacé. En effet, le pouvoir législatif de l’État a l’intention de rendre obligatoire l’organisation de funérailles après chaque avortement.

Amanda Marcotte, journaliste américaine pour le site Salon, dénonce dans un article cette position qu’elle estime dangereuse pour la liberté d’avorter et pour les femmes. Une mesure qui concernerait toutes les femmes qui avorteraient à l’hôpital ou à la clinique, mais également celles qui feraient une fausse couche en dehors de chez elles.

Cette mesure pourrait même entrer en vigueur dès la fin de cette année dans cet État historiquement conservateur. « Les conservateurs du Texas sont toujours déterminés à trouver des moyens de punir les femmes qui ne mènent pas une grossesse à terme » écrit la journaliste. Des funérailles aux frais de la mère et qui seraient obligatoires, quel que soit le stade de la grossesse. Même lorsque « l’embryon est si petit qu’il est invisible, le médecin ou le professionnel de la santé devra toujours le traiter comme une personne décédée et proposer une sorte de sépulture ou une incinération pour elle » précise la journaliste.

Même contré par la Cour Suprême en juin dernier, l’Etat persiste à trouver le moyen de restreindre le droit à l’avortement, mis à mal depuis 2011 par toute une série de lois entrées en vigueur. « Malgré les protestations intenses de la communauté médicale et des défenseurs des droits en matière de procréation, l’État interdit aux hôpitaux, aux cliniques qui procèdent aux avortements et aux autres établissements de soins de se débarrasser des restes fœtaux dans les décharges sanitaires, en autorisant seulement la crémation ou l’inhumation de tous les restes » écrit Alexa Ura, journaliste du Texas Tribune, dans l’article de Salon.

Devant toutes ces mesures prises par l’Etat du Texas depuis 2011, le nombre de cliniques proposant l’IVG chute considérablement devant le nombre croissant de contraintes mises en place, et l’on craint désormais que les femmes souhaitant avorter ne choisissent des méthodes plus risquées, notamment l’avortement « à la maison ».