Vous voulez obtenir un visa pour les États-Unis ? Vos réseaux sociaux pourraient être passés à la loupe !

Avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les États-Unis vont être plus regardants pour tout ce qui se passe au niveau des frontières pour ne pas laisser passer des personnes jugées indésirables par l’Administration du pays. Pour une partie certes infime des demandeurs de visa, les réseaux sociaux pourraient être passés à la loupe avec l’arrivée d’un nouveau questionnaire.

Dans le cadre d’un renforcement de la politique migratoire américaine, c’est sans surprise que les règles se durcissent pour entrer aux États-Unis. Depuis le 25 mai, le pays du rêve américain permet l’affermissement des conditions d’obtention d’un visa avec la création d’un nouveau questionnaire qui prend en compte les réseaux sociaux, une pratique qui devient de plus en plus commune.

D’après les dires d’un officiel du Département d’État américain auprès de Reuters, cette décision découle d’un « mémorandum du président (américain Donald Trump) datant du 6 mars 2017 sur le renforcement des contrôles pour les demandes de visas » et permettra aux agents consulaires d’effectuer « des vérifications de sécurité nationale plus rigoureuses » s’ils les jugent nécessaires en demandant les identifiants des demandeurs de visa sur les réseaux sociaux utilisés sur les cinq dernières années ainsi que des adresses mail, des numéros de téléphone et des informations d’ordre bibliographique pour les quinze dernières années (où vous avez voyagé et travaillé par exemple). Le questionnaire ne prendrait pas moins 60 minutes pour être rempli. Cette mesure ne devrait néanmoins concerner que 0,5 % des demandeurs de visa si l’on en croit le Département d’État américain.

Bien que répondre au questionnaire soit un acte volontaire et non obligatoire, il y est précisé que « des individus qui (…) ne fourniraient pas les informations pourraient se voir refuser un visa aux États-Unis ». Des voix se sont par ailleurs élevées pour dénoncer un dispositif qui pourrait donner lieu à des investigations plus longues et vaines sur des informations personnelles non pertinentes pour des contrôles de sécurité. Cela serait aussi un obstacle de plus pour les immigrés potentiels, les étudiants, les scientifiques et les professeurs qui pourraient vouloir entrer dans le pays. En consultation publique, le projet avait d’ailleurs essuyé des commentaires assez vifs de la part de groupes académiques et d’officiels du domaine de l’éducation.

Notez que les identifiants des réseaux sociaux sont également demandés dans le cadre du programme ESTA USA qui permet aux citoyens d’une quarantaine de pays de rentrer aux USA sans visa pour un séjour de moins de 90 jours sur le sol américain

Le questionnaire en question est à consulter juste ici.

Sources : BBC