États-Unis : après le scandale, ils demandent à ce que les éléphants soient reconnus comme personnalité juridique

Des militants d’une organisation non gouvernementale ont entrepris une action en justice pour faire reconnaître les droits de trois éléphants actuellement en captivité dans un zoo qui ne les traiterait pas avec assez de soin.

Minnie, Karen et Beulah sont trois éléphants actuellement emprisonnés dans un zoo de l’état du Connecticut (États-Unis). Captifs dans des conditions jugées indécentes, ces animaux sont au cœur d’une affaire judiciaire portée par des militants de l’organisation Nonhuman Rights Project. Selon Quartz, ces militants voudraient que la justice reconnaisse les éléphants comme des personnes légales.

Afin d’argumenter et justifier cette action, le fondateur de l’ONG Steven Wise a expliqué que « les animaux comme les éléphants, dotés de qualités cognitives et sociales complexes, ne devraient pas être juridiquement considérés comme des “choses” », des propos rapportés par NBC News.

L’objectif de Nonhuman Rights Project n’est pas de faire reconnaître ces éléphants comme des êtres humains mais de leur donner le droit de disposer de leur corps, une liberté reconnue par l’Habeas Corpus, ayant une valeur constitutionnelle aux États-Unis. L’Habeas Corpus garantit une liberté fondamentale : celle de ne pas être emprisonné sans jugement.

Faire reconnaître les éléphants comme personne légale leur donnerait alors la possibilité de bénéficier de droits légaux, un statut similaire à celui de personnalité juridique en France. Il faut savoir qu’il s’agit de la première requête de ce type concernant des éléphants mais la même ONG a récemment mené une action similaire pour des chimpanzés. Cette dernière avait été rejetée par la justice, une décision ayant fait l’objet d’un appel.

Malgré ce refus, l’ONG garde espoir en citant l’Argentine, pays ayant reconnu en 2016 le statut de personne légale à un chimpanzé. Le fait que deux fleuves, à savoir le Gange et la Yamuna (Inde) ainsi que le Whanganui (Nouvelle-Zélande), ont également été reconnus comme des personnes aux yeux de la loi. Alors, pourquoi pas des éléphants ?

Sources : QuartzNBC NewsSlate