Vapoter : une démarche écologique ?

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Depuis quelques années, nombreuses sont les personnes qui se sont lancées dans un achat de cigarette electronique. Parmi les adeptes de cette nouvelle manière de fumer, la plupart y voient une manière douce d’arrêter le tabac, tandis que d’autres espèrent faire des économies. Mais vapoter pourrait également se révéler moins nocif pour l’environnement que la cigarette traditionnelle. 

Depuis leur mise en vente en 2009, les vendeurs ont su faire preuve d’inventivité pour attirer les consommateurs, qu’il s’agisse du choix de la batterie de cigarette electronique ou celui des arômes. Plusieurs goûts et couleurs sont ainsi proposés pour satisfaire le plus grand nombre possible. Mais si le succès de la cigarette électronique est si important, c’est aussi grâce à l’enthousiasme qu’elle suscite auprès des fumeurs. En effet, cette alternative au tabac traditionnel s’est révélée être une aide précieuse pour nombre d’entre eux. Bien qu’elle ne soit pas considérée comme un médicament, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) reconnaît tout de même l’usage de cette méthode dans le cadre de « l’aide au sevrage tabagique », dans une notice d’information relayée par l’INPES.

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L’engouement citoyen autour de la cigarette électronique a tout de même été enrayé par de récentes lois. En témoigne l’interdiction de toute publicité en mai 2017, suivie de celle datant du 1er octobre dernier, puisque vapoter dans des lieux publics tels que les transports en commun et les établissements scolaires est désormais interdit. La cigarette électronique est en effet de plus en plus assimilée au tabac par les autorités, bien que les effets potentiellement nocifs n’ont jamais été clairement identifiés. Les scientifiques n’ont en effet pas assez de recul sur le produit pour en être sûrs. Par ailleurs, si cette option reste une technique privilégiée pour l’arrêt du tabac malgré la mise en place de nouvelles initiatives, elle demeure une alternative beaucoup moins toxique que la cigarette traditionnelle.

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Finalement, la cigarette électronique ne serait-elle pas moins dangereuse pour la planète que le tabac ? En effet, les composants – autant chimiques que cancérigènes – de ce dernier se retrouvent projetés dans l’atmosphère par la fumée que rejettent les consommateurs. Une fois libérée, la fumée persiste quelques minutes dans l’air ambiant, qui conserve donc des traces de monoxyde de carbone, de goudron ainsi que des particules fines. D’autre part, le tabac traditionnel laisse derrière lui de nombreuses traces, autrement visibles que la fumée. Qui n’a jamais eu la joie de retrouver un, voire plusieurs mégots enterrés sous le sable en posant sa serviette sur la plage ? Le site Planétoscope permet de voir en temps réel le nombre de mégots jetés dans la rue, et rappelle qu’un seul d’entre eux met 12 ans avant de se dégrader complètement, et pollue à lui tout seul pas moins de 500 litres d’eau ! En parallèle, la cigarette électronique à l’avantage de ne laisser derrière elle ni paquets vides, feuilles, filtres ou mégots à polluer l’espace public.

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S’il est vrai que les composants des batteries et e-liquides peuvent poser problème, les inconvénients restent moindres que ceux du tabac. Une batterie de cigarette électronique sert pour plusieurs utilisations, et les e-liquides sont en grande partie composés de glycérine (85 %), d’eau (4 % environ) ou encore de nicotine (de 0 à 2 %) et d’arômes (de 1 à 8 %). La e-cigarette a l’avantage de ne rejeter aucun composant nocif – comme le plomb – puisqu’elle ne fonctionne pas avec un système de combustion. Par ailleurs, la vapeur ne reste que quelques secondes dans l’air, soit moins qu’avec le tabac, et ne rejette pas de dioxyde de carbone, qui est bien connu pour aggraver le trou dans la couche d’ozone.

Même si nous ne connaissons pas encore l’impact sur l’organisme de la cigarette électronique, cette dernière reste néanmoins une alternative meilleure pour la santé que le tabac, et se révèle être clairement moins dangereuse pour la planète à court terme. De quoi mêler nouvelle technologie et démarche écologique !

Sources : Le Monde – Vivons Nature