L’interdiction de reproduction des dauphins captifs finalement annulée par le Conseil d’État

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Ce lundi 29 janvier 2018, le Conseil d’État a décidé d’annuler l’arrêté ministériel interdisant la reproduction des dauphins en captivé, moins d’un an après sa signature par l’ex-ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.

Victoire pour les parcs marins et delphinariums, défaite pour les défenseurs des animaux. Ce lundi 29 janvier 2018, à la demande de trois parcs marins, notamment le Marineland d’Antibes, dans les Alpes Maritimes, le Conseil d’État a annulé l’interdiction de reproduction des dauphins en captivité. Signé le 3 mai 2017, ce dernier fixait les caractéristiques générales et les règles de fonctionnement des établissements présentant au public des cétacés. Depuis, la reproduction des orques et des dauphins détenus en France était devenue interdite.

Pourquoi lever cette interdiction ? Le Conseil d’État a jugé que cet arrêté ministériel « a été pris au terme d’une procédure irrégulière ». Selon la juridiction, le texte aurait été modifié « postérieurement ». « Dans le cas présent, ont été supprimées dans la version définitive de l’arrêté toutes les références à la possibilité de reproduction des Grands Dauphins, ce qui a pour effet d’interdire la reproduction des cétacés de cette espèce en captivité alors que, dans la version de l’arrêté soumise à la consultation, cette interdiction ne s’appliquait qu’aux orques », indique l’institution. Cette dernière poursuit en expliquant que cette interdiction « menace la pérennité de ces établissements ».

Du côté des parcs, on se réjouit évidemment de cette décision. « C’est une excellente nouvelle pour nos animaux et les parcs zoologiques de France. Il est important que les modifications significatives de la réglementation qui s’applique aux animaux que nous hébergeons soient basées sur des faits scientifiques et soient adoptées conformément aux exigences légales », écrit Pascal Picot, directeur général de Marineland, sur la page Facebook du parc marin.

Ces établissements vont donc pouvoir retrouver leur « pérennité » économique. À moins que le grand public choisisse d’en décider autrement.