Google n’a pas tardé à réagir à la décision de Bruxelles

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Crédits : Nick Youngson via The Blue Diamond Gallery

Hier, la Commission européenne a finalement rendu son verdict et a choisi d’infliger à Google une amende de 4,3 milliards d’euros. L’entreprise n’a pas tardé à faire connaître son mécontentement.

Que reproche-t-on à Google ?

La Commission européenne considère que Google use de sa position dominante pour imposer l’installation par défaut de certaines de ses applications auprès des fabricants de téléphones qui utilisent Android. Parmi les applications ciblées, on retrouve toutes celles du pack Google Services Mobile, à savoir :

  • Google Search
  • Google Map
  • Play Store
  • Google Photos
  • Gmail
  • Google Duo
  • Youtube
  • Google Play Music
  • Google Play Vidéo

La première plainte de la Commission en 2016 émettait même l’hypothèse que Google forçait les fabricants à utiliser le pack d’applications sous peine de ne pas pouvoir utiliser Android.

Ce que l’enquête révèle

google enquête
Crédits : Pexels

C’est Google qui gère totalement l’OS Android. Quand un nouveau modèle de téléphone sort, le fabricant peut y installer l’OS, car le système est entièrement  » open source « . Cependant, si le fabricant veut que les applications Android soient compatibles avec son appareil, il doit signer un accord stipulant qu’il doit inclure dans le téléphone les applications Google. Toutefois, à l’heure actuelle, aucun fabricant n’est facturé par Google pour l’adaptation de son système.

Une réponse en deux parties

Sundar Pichai, le PDG de Google, explique que les applications de base d’un téléphone peuvent être désinstallées très facilement. Mais le dirigeant laisse aussi sous-entendre qu’Android risquerait de devenir payant pour tous : «Jusqu’à présent, le modèle économique d’Android nous a permis de ne pas facturer les fabricants de smartphones pour notre technologie, ou de dépendre d’un modèle de distribution étroitement contrôlé […] la décision d’aujourd’hui va bouleverser l’équilibre prudent trouvé avec Android…». Beaucoup de personnes y voient un bluff visant à intimider les consommateurs, les fabricants et la Commission européenne, mais la menace est bien là.

Source : billet du PDG de Google, Journal du Geek, Le Figaro

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