Et si le changement climatique provoquait un effondrement économique, social et politique ?

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Crédits : iStock

Des chercheurs basés au Royaume-Uni ont indiqué que les liens entre les risques climatiques, sociaux et économiques n’ont à ce jour pas été correctement évalués. L’étude en question explique que l’humanité n’est pas préparée à une crise sévère qui pourrait représenter le plus grand défi de son histoire.

Un effondrement économique global

Une crise économique globale comparable à celle de 2008 (subprimes), voilà ce que prédisent les chercheurs britanniques de l’Institute for public policy research (IPPR) dans leur rapport (PDF en anglais / 44 pages). Ce document alarmant a été dévoilé dans un communiqué publié le 12 février 2019 dans lequel les auteurs ont déclaré :

« Dans le scénario le plus extrême, la crise climatique pourrait conduire à une crise majeure des sociétés humaines, les entraînant dans un effondrement précipité dans lequel les chocs économiques, sociaux et politiques s’enchaîneraient en cascade au sein d’un système global – un peu à la façon dont la crise financière de 2007-2008 s’est déroulée. »

Il faut savoir que le groupe de réflexion IPPR a élaboré son dossier en se basant sur pas moins d’une douzaine de rapports d’ONG et d’études scientifiques.

Crédits : rapport This is a crisis / IPPR

De nombreux réfugiés climatiques

IPPR rappelle donc que notre monde est complexe et fragile et qu’une crise majeure pourrait causer une réaction en chaîne. En effet, tout semble lié au niveau économique, alimentaire, climatique ou encore migratoire. C’est d’ailleurs sur ces deux derniers points que le rapport désire attirer l’attention : les réfugiés climatiques.

Les meneurs de l’étude estiment par exemple que le changement climatique pourrait causer dix fois plus de réfugiés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord que les « printemps arabes ». Or, ces printemps arabes ont engendré depuis 2010 pas moins de 12 millions de réfugiés. Au menu : une multiplication des sécheresses et canicules faisant fuir la population, des phénomènes déjà connus mais dont les effets à venir sur les migrations étaient peu connus et considérés.

Les chercheurs de l’IPPR ont identifié deux angles d’attaque pour une action commune des décideurs politiques mondiaux. Le premier serait d’augmenter entre autres la résilience des infrastructures, des marchés et des processus politiques face aux impacts du réchauffement climatique. Par ailleurs, la seconde initiative semble tout aussi indispensable, si ce n’est davantage : transformer les activités humaines afin de les adapter en termes d’écologie et développement durable, tout en luttant contre les inégalités sociales.

Sources : NovethicUsbek & Rica

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