Mathilde Secci
Tandis que notre société continue de se développer, il y a des choses essentielles qu’il ne faut pas oublier. L’être humain est capable de s’adapter à son environnement, comme beaucoup d’autres animaux. Mais il fait partie de ceux qui ont les capacités et les moyens de venir en aide à son prochain, même si ce don n’est pas toujours exploité. Néanmoins, des protecteurs de la nature ont eu la bonne idée d’ériger des ponts spéciaux pour les animaux souhaitant traverser les zones humaines sans danger.
Une initiative qui porte ses fruits
Ces ponts qui se trouvent aux quatre coins du monde permettent de sauver des milliers d’animaux chaque jour. En effet, l’apparition des autoroutes au beau milieu de leur habitat naturel a perturbé leur mode de vie. Ne pouvant plus traverser sans risquer leur existence, les animaux sont contraints de rester d’un côté du paysage, mettant en péril leurs activités migratoires. Grâce à ces passages rigoureusement placés, nos amis les bêtes ont la possibilité de poursuivre leur chemin sans encombre. Afin de garantir leur efficacité, les ponts doivent respecter l’environnement naturel dans lequel ils sont construits. Leur nombre augmente peu à peu, sachant que leur coût de fabrication demeure élevé.
N’oublions pas que ces ponts sont autant bénéfiques pour les animaux que pour les automobilistes. Les accidents de la route dus aux collisions animales ne sont malheureusement pas rares, et ce sur la totalité du globe. Cependant, ces passages à faune sont un excellent moyen de les réduire. Les premiers de France ont vu le jour dans les années 1950, le concept s’est ensuite répandu partout en Europe. Désormais, il en existe dans le monde entier, pour tous types d’animaux. Les plus grands d’entre eux peuvent traverser des écoducs, qui culminent au-dessus des routes. En attendant, les petits traversent des tunnels spécialement aménagés.
Des paysages urbains aux accents bucoliques
Les écoducs présents à travers le monde sont d’une diversité incroyable. Ils sont adaptés à la faune présente sur chacun des territoires. Mammifères, oiseaux ou encore crustacés peuvent traverser les autoroutes et poursuivre leur chemin. En voici quelques exemples :
1. Le Natuurbrug Zanderij Crailoo, Pays-Bas
Cet immense pont végétal est long de 800 mètres et large de 50 mètres. Son utilité est sans précédent, puisqu’il permet aux animaux de franchir une rivière, un complexe sportif, un parc et une voie de chemin de fer !
2. Le pont de cordes, Australie
Nous n’avons pas l’habitude d’en croiser souvent en liberté en Europe. Mais en Australie, les cacatoès se font une joie de voler là où le vent les mène. Un pont fait de cordages est suspendu au-dessus d’une autoroute à Victoria. De quoi reposer leurs ailes et traverser en toute sécurité.
3. Le tunnel pour tortues, Japon
Afin d’éviter de se faire heurter par un train, les tortues japonaises empruntent des tunnels spécialement conçus pour elles. Cela profite à tout le monde, car les accidents causaient de nombreux retards.
4. Les autoroutes pour abeilles, Norvège
À Oslo, ce projet écologique est né de la volonté de protéger les abeilles en milieu urbain. Ces sortes de grands couloirs sont soumis à un entretien collaboratif, grâce à un site Internet. Ils déterminent les chemins qui mèneront les insectes jusqu’à des lieux à polliniser.
5. Le passage à crabes, Australie
C’est sur l’Île Christmas, qui borde les côtes australiennes, qu’une espèce de crabe rouge prolifère. Étant protégée, il n’est pas étonnant que des écoducs aient été mis en place tout spécialement pour elle.
Si ces passages à faune semblent avoir une fonction spécifique, il n’empêche pas que d’autres animaux que ceux cités puissent aussi les emprunter.
Sources : National Geographic, Bored Panda
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