En France, les pesticides sont désormais interdits dans les espaces verts publics

Depuis le 1er janvier 2017, l’utilisation de pesticides dans tous les espaces verts publics du territoire français est désormais interdite. À partir de 2019, cette disposition concernera également les particuliers qui disposent d’un jardin ou d’un potager.

De nombreuses choses ont changé dans la législation française depuis le 1er janvier 2017. Une bonne nouvelle pour les citadins et de manière générale pour l’environnement est également arrivée avec la nouvelle année : l’interdiction d’utiliser des pesticides dans tous les espaces verts publics du territoire. Cette interdiction concerne tous les parcs publics, mais également les promenades, forêts et voiries (elle ne concerne cependant pas les zones où l’interdiction ne peut être envisagée pour des « raisons de sécurité » comme les pistes d’aéroport et les autoroutes).

Appliquée au 1er janvier de cette année 2017, cette interdiction a été votée par l’Assemblée nationale en juillet 2015 durant le vote de loi pour la transition énergétique pour la croissance verte. Pour le moment, cette application concerne l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics. À partir du 1er janvier 2019, elle concernera également les particuliers disposant d’un jardin ou d’un potager.

Le ministère de l’Environnement apporte la nuance, précisant que « les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique, continueront d’être autorisés ». Une utilisation maîtrisée et raisonnée, espérons-le, qui empêchera la prolifération des insectes, champignons, bactéries dans ces cultures.

En terme de ventes de ces produits phytosanitaires, la France se place aujourd’hui au deuxième rang européen avec 66 659 tonnes vendues chaque année, juste derrière l’Espagne et ses 69 587 tonnes vendues. Au niveau de l’utilisation, la France se place là au neuvième rang européen, selon le nombre de kilos de substances actives vendues rapporté à l’hectare, avec un total moyen de 2,3 kg/ha par an.