À l’occasion de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), la firme Adidas et l’ONG Parley for the oceans ont conçu un prototype de chaussures imprimées en 3D avec du plastique issu des déchets océaniques.
Les déchets plastiques sont plus que jamais une question cruciale que se posent les experts travaillant sur les pollutions et le réchauffement global. Il est utile de rappeler que des continents de déchets sont emprisonnés dans les océans, plus précisément dans cinq gyres océaniques (Atlantique nord, sud, Pacifique nord, sud, et océan indien).
Le plus gros de ces « continents de plastique » est sans contexte celui du Pacifique nord, qualifié de septième continent. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que plus de 250 millions de tonnes de plastique par an sont produites, alors que 10 % se retrouvent inexorablement dans les océans. Ces déchets sont issus de rejets en mer par les bateaux, mais 80 % proviennent de la terre ferme (zones urbaines, tourisme de masse).
Au début du mois de décembre 2015, une soirée privée a été organisée par l’ONG Parley for the Oceans à Paris. À cette occasion, la toute nouvelle paire de chaussures de chez Adidas a été présentée. Il s’agit d’une paire de baskets unique, la toute première conçue à l’aide de plastique issu des océans, la semelle intermédiaire qui plus est fabriquée par impression 3D.
« Je porte actuellement cette paire de chaussures avec sa semelle intermédiaire imprimée en 3D et je suis allé faire un footing un peu plus tôt dans la journée. (…) Imaginez le potentiel : nous n’aurons bientôt plus besoin d’avoir recours à des matières premières vierges pour créer des produits neufs », explique Erik Liedtke, membre du conseil d’administration d’Adidas.
Selon l’officiel de chez Adidas, cette opération n’est pas une stratégie marketing ou de greewashing, mais un véritable plan d’action. L’accent est mis sur le recyclage plutôt que sur l’utilisation de ressources « neuves ». Il s’agit de la seconde opération menée par Adidas, la marque ayant lancé un autre modèle de chaussures obtenu à l’aide du recyclage de filets de pêche, présenté à journée des Nations unies contre la pollution sous-marine qui s’est déroulée à New York en mai 2015.
Voici une interview de Cyrill Gutsch (Parley for the oceans) à l’occasion de la COP21 (en anglais) :
Sources : Konbini – Siècle Digital