Alors que la COP27 vient tout juste de se terminer, Lula, le nouveau président réélu au Brésil, a fait une annonce importante. Il a en effet affirmé vouloir stopper la déforestation en Amazonie, une région en proie à l’industrie agroalimentaire et au secteur minier. Sans surprise, cette déclaration s’oppose drastiquement à la politique appliquée par l’ancien président Jair Bolsonao.
En finir avec la politique de l’ancien président
La Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 vient tout juste de se terminer et a débouché sur un accord historique. En effet, les pays travailleront ensemble sur le financement des pertes et préjudices aux pays vulnérables durement impactés par les catastrophes climatiques. Cependant, si la COP27 a également permis de réaffirmer la volonté de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, la question de la sortie des énergies fossiles reste encore en suspens.
Moins médiatisée, une autre nouvelle notable fait suite à la COP27. Lula, ancien président nouvellement réélu au Brésil a évoqué la notion de « déforestation zéro », plus particulièrement en Amazonie. L’homme d’État a aussi communiqué à propos de sa volonté d’organiser la COP30 dans son pays.
Le Brésil revient sur le devant de la scène
Rappelons que l’Amazonie doit faire face aux conséquences du changement climatique, mais aussi à la déforestation massive liée à l’industrie agroalimentaire et aux dégâts causés par le secteur minier. De plus, la déforestation au Brésil a battu un nouveau record en avril 2022 avec 1 012 km² de forêts défrichées, une surface deux fois plus grande que celle du précédent record pour un mois d’avril. Durant les trois premières années de mandat de l’ancien président, la déforestation a augmenté de 75 % en comparaison avec la dernière décennie. Les agriculteurs, éleveurs, trafiquants de bois et autres orpailleurs ont visiblement œuvré illégalement et surtout en toute impunité.
Durant le nouveau mandat de Lula, la protection de l’Amazonie sera donc cette fois une « priorité stratégique ». Cette annonce a pour objectif de rappeler qu’avec la récente victoire du nouveau président, le Brésil peut à nouveau faire partie des grands rassemblements internationaux qui agissent en faveur de l’environnement. Rappelons aussi que lorsque Jair Bolsonero était au pouvoir, sa politique d’extrême droite avait souvent isolé le pays. En 2019, ce dernier avait même refusé l’aide financière du G7 à l’intention des pays amazoniens pour la lutte contre les incendies de forêt et le lancement d’une initiative mondiale à long terme afin de protéger la forêt tropicale. John Kerry, l’émissaire spécial des États-Unis à la COP27, a fait part de son soutien à l’actuel président brésilien.