Lorsque l’on pense à la Chine, ses innombrables villes polluées dans lesquelles l’air est irrespirable ou les multiples désastres écologiques qui se déroulent sur son territoire nous viennent à l’esprit. Cependant, contrairement aux États-Unis, la Chine progresse en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Difficile de se défaire d’une image qui caractérise la Chine depuis des années, mais il y a de l’amélioration comme l’indiquait l’ONG Greenpeace en début d’année 2016, évoquant une baisse continuelle des émissions de C0² dans ce pays. De nombreuses mesures ont en effet été annoncées par le président Xi Jinping dès 2015 lors de la COP21 à Paris afin d’atteindre notamment ses objectifs de réduction d’émissions.
Avec la récente élection du climato-sceptique convaincu Donald Trump, les États-Unis s’apprêtent à relancer massivement les énergies fossiles, synonymes de bond en arrière pour un pays qui n’avait de toute manière pas fait partie des plus actifs contre le changement climatique. Rappelons que si la Chine en tant qu’état pollue plus que les États-Unis alors qu’à l’échelle de l’habitant, le résultat est sans appel : un américain pollue deux fois plus qu’un Chinois ! Côté chinois, nous entrons dans la quatrième année de baisse des émissions de GES avec une estimation de 1 % pour 2017.
Ces taux ne peuvent constituer pour l’instant une rédemption suffisante pour la Chine qui a très longtemps basé une écrasante majorité de son parc énergétique sur le charbon, mais force est de constater que des efforts sont faits et que des améliorations sont notables. La Chine pourrait devenir un leader pour ce qui est de la lutte contre le réchauffement climatique, une chose impensable il y a quelques années.
Afin de pleinement jouer ses chances de devenir un leader dans ce domaine, la Chine devra continuer de lutter contre la corruption provenant des gouvernements provinciaux qui se passent souvent de l’avis de Pékin pour favoriser telle ou telle industrie sans prendre la question environnementale en considération.
Rappelons également que la Chine s’est fixé des objectifs ambitieux, mais que cette dernière pourrait atteindre. Le pays désire produire 15 % de son énergie en provenance de sources durables et réduire sa consommation énergétique de 40 à 45 % par rapport à 2005. Signe encourageant : les capacités de production du parc éolien chinois ont grimpé de 34 à 74 % en 2016. La même année, la consommation énergétique totale a tout de même augmenté de 1,4 %, mais les émissions de GES se sont stabilisées et le marché des énergies vertes a progressé de 12 %.
La Chine se lance doucement, mais sûrement dans une évolution de sa politique énergétique et environnementale, un travail de longue haleine qui pourrait porter ses fruits sous réserve que les objectifs soient finalement atteints.
Sources : Mr Mondialisation – Greenpeace – Inside Climate News