La semaine dernière, le Congrès américain s’est réuni à nouveau pour tenter de réduire fortement la portée de l’Endangered Species Act, une loi fédérale dont le but est de protéger de nombreuses espèces animales et végétales. Cette loi vieille de plus de trente ans est pourtant un véritable symbole.
Évidemment, les défenseurs de la nature ont eu des frissons lorsque Donald Trump a été récemment élu 45e président des États-Unis. Connu pour son climato-scepticisme exacerbé, le président s’est logiquement entouré d’un gouvernement à son image.
L’Endangered Species Act adopté en 1973 est une loi fédérale des États-Unis créée pour protéger 1600 espèces dont les effectifs sont en voie d’extinction. Elle protège les animaux de la chasse et du braconnage, ainsi que la nature au niveau des écosystèmes fragilisés par les activités humaines. Véritable symbole, il s’agit de la plus importante loi environnementale des années 1970 votée dans ce pays.
Cependant, le Congrès désire amenuiser l’importance de cette loi et s’est réuni à nouveau le 15 février 2017 pour s’y atteler. Durant ce débat houleux, le président de l’Association of Zoos and Aquariums (AZA) Dan Ashe a tenté de faire comprendre à l’assemblée que cette loi était bénéfique, assurant que son organisation « supportait pleinement l’Endangered Species Act qui a permis de sauver de l’extinction des centaines d’espèces. »
Selon l’intéressé, 99 % des espèces vivantes entrant dans le cadre de cette loi sont désormais sauvées, mais qu’il ne s’agit pas ici d’une raison pour affaiblir la législation, bien au contraire. L’avis du parti républicain est totalement différent. Ils estiment que « l’Endangered Species Act ne fonctionne plus aujourd’hui » et serait même synonyme d’échec. Selon ce dernier, « sur les 1652 espèces d’animaux et de plantes listées par la loi de 1973 comme étant en danger ou menacées, seules 47 ont par la suite été retirées de cette liste. »
Selon Energy and Environment News, Dan Ashe n’a pas été le seul à évoquer l’importance de l’Endangered Species Act, c’est aussi le cas de certains sénateurs démocrates comme Tom Carper. Ce dernier a estimé que la « modernisation » de la loi que désire le parti républicain lui inspirait une certaine méfiance. Cette méfiance des sénateurs démocrates est importante dans la mesure où pour réformer la loi, l’accord d’au moins huit sénateurs de ce parti doit être donné, sans quoi la loi restera heureusement ce qu’elle est.
Sources : TIME Magazine — Sciences et Avenir