Se vêtir de manière écoresponsable, un véritable parcours du combattant ! Une écrasante majorité des vêtements que nous portons ont un impact social et/ou écologique néfaste. Les alternatives sont peu nombreuses, mais tendent à se développer. Dernier exemple en date, l’arrivée sur le marché de deux français et de leur marque Hopaal.
Quoi qu’on en dise, l’eau (douce) est le bien le plus précieux sur Terre. Les deux Français Mathieu Couacault et Clément Maulavé, originaires de Toulouse, ont entrepris la création d’une marque de vêtement baptisée Hopaal qui, pour un t-shirt, utiliserait 67 fois moins d’eau qu’un t-shirt classique, mais également aucun produit chimique ni pesticide (voir tableau ci-dessous).
Ils ont mis décidé de démocratiser un procédé mécanique utilisant les chutes de tissu issues de la fabrication de vêtements en coton biologique, ainsi que des bouteilles en plastiques. Fabriquer des vêtements de bonne qualité avec des chutes de coton et du plastique recyclé, incroyable non ? Le « couple » chutes/plastiques est donc broyé et transformé en fibres qui, une fois nettoyées avec peu d’eau, forme de nouvelles bobines de fil servant à la fabrication de nouveaux t-shirts.
« S’habiller n’est pas une option, on vous propose de le faire bien ! », slogan du duo français.
Cette méthode, basée principalement sur le recyclage, permet une certaine indépendance de la culture du coton. Celle-ci évite de nombreuses étapes non respectueuses de l’environnement, telles que le rejet de déchets toxiques dans les rivières (traitement du coton), l’utilisation de pesticides, et le gaspillage de milliers de litres d’eau. D’ailleurs, l’eau économisée pourrait un jour servir à irriguer les zones agricoles asséchées.
Il faut également savoir que l’industrie du textile est la plus polluante au monde derrière celle du pétrole. Des pays comme l’Inde et surtout la Chine sont environnementalement très impactés par cette industrie, qui crée également des problèmes sociaux, relatifs aux conditions de travail principalement, et l’exposition directe à des produits dangereux. D’ailleurs, l’Inde a été choisie par les deux Français afin de montrer l’exemple :
« L’Inde est l’un des rares pays où toutes ces opérations peuvent être réalisées en sollicitant seulement deux usines. Le procédé technologique que nous utilisons n’est tout simplement pas disponible en France » explique le duo, en précisant que tout de même que les finitions seront réalisées dans leur fief à Toulouse.
La marque Hopaal fait l’objet d’une campagne de financement participatif sur la plateforme KissKissBank, et l’objectif de 6000 euros a déjà été rempli à hauteur de 335% (20.000 euros), dépassant largement les attentes et ce à moins de deux semaines de la fin de l’opération.
Sources : PositivR – Mr Mondialisation
Crédit images : KissKissBank