Yohan Demeure
Les nouveaux centres commerciaux devront obligatoirement végétaliser leur toiture ou l’équiper de moyens de production d’énergie durable. Il s’agit d’un amendement voté à l’Assemblée nationale dans le but de limiter les « îlots de chaleur urbains ».
Qu’est-ce que les îlots de chaleur urbains (ICU) ?
« Élévation de température localisée en milieu urbain par rapport aux zones rurales voisines, les îlots thermiques sont des microclimats artificiels provoqués par les activités humaines (centrales énergétiques, échangeurs de chaleur…) et l’urbanisme (surfaces sombres qui absorbent la chaleur, comme le goudron). » Futura-Sciences.
Le jeudi 26 mars 2015, l’Assemblée nationale a voté un amendement dans le cadre du projet de loi « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » qui tend vers une généralisation de l’utilisation (durable) des toits des centres commerciaux amenés à être construits dans le futur. Le texte de loi devrait d’ici peu être revisité ou faire l’objet d’un décret d’application afin de fixer les normes et seuils requis pour commencer à appliquer la mesure.
« Même si cette question n’a pas encore été tranchée, l’amendement en soi est un grand pas », indique Christophe Aubel, président d’Humanité et Biodiversité.
En avril 2014, le centre commercial Beaugrenelle à Paris et ses 7000 m2 de toiture végétalisée faisait figure d’exception, il sera peut-être la norme dans le futur. Cependant, les Verts et les associations écologiques voulaient étendre la nouvelle mesure à tout nouveau projet immobilier, mais le gouvernement à préféré faire un compromis afin d’éviter les « contraintes » trop importantes. Ainsi, seuls les projets immobiliers situés en zone commerciale seront soumis à l’amendement et pourront végétaliser « tout ou une partie » de leur toiture, où y installer des équipements de type panneaux photovoltaïques et/ou éoliennes par exemple.
La végétalisation des toitures permet de lutter contre les ilots de chaleur urbains. La mesure concernera les bâtiments en zone commerciale, car les toits y sont vastes et assez bas et la végétation pourrait refroidir l’air près du sol. De plus, l’absorption et le stockage de l’eau de pluie seront facilités, puis rafraichiront l’air ambiant après évaporation. Ainsi, l’été, l’usage de la climatisation pourrait être réduit à l’intérieur. Enfin, l’isolation du bâtiment s’en trouverait améliorée, surtout au niveau du dernier étage.
Sources : Le Figaro — We Demain — Futura Sciences