Invitée au festival « Ocean Climax » organisé à Bordeaux par la Fondation Surfrider, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal a annoncé que le décret sur l’interdiction des sacs plastiques non réutilisables a été transmis lundi 14 septembre 2015 au Conseil d’État.
Nous nous dirigeons vers la fin définitive des sacs plastiques non réutilisables, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal ayant annoncé la transmission du décret sur leur interdiction au 1er janvier 2016 au Conseil d’État, qui devrait le publier « très rapidement ». La Ministre a ajouté que la rédaction du décret a été assez compliquée, notamment à cause de désaccords sur l’interdiction d’utiliser les stocks de sacs plastiques non réutilisables restants.
« Parfaire ce décret a été dur, jusqu’au dernier moment » a déclaré Mme Royal, invitée du festival « Ocean Climax » organisé par la Fondation Surfrider, ajoutant qu’il y a eu « toute une pression pour pouvoir utiliser les stocks existants ». En effet, « les grands distributeurs ont demandé l’autorisation d’utiliser les stocks. Il n’en est pas question, ce serait contraire à l’esprit de la loi (…) donc les stocks ne pourront pas continuer d’être distribués aux caisses ».
Ainsi, les sacs plastiques à usage unique, fortement polluants, seront supprimés des caisses à compter du 1er janvier 2016. « La durée de vie d’un sac plastique abandonné au sol est estimée à 200 ans », rappelle l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Ils seront remplacés par les sacs plus épais et réutilisables. Pour le cas des sacs « fruits et légumes », leur disparition interviendra au 1er janvier 2017.
Avec à ses côtés l’astrophysicien Hubert Reeves et le paléoanthropologue Pascal Picq, Ségolène Royal a rappelé lors du festival : « Il y a 17 milliards de sacs en plastique à usage unique consommés chaque année en Europe. Et 8 milliards de sacs sont abandonnés chaque année dans la nature, au niveau européen ». Elle a également souligné que 10 % du plastique produit par an termine sa course dans les océans, ce qui a contribué à la formation de cinq continents de plastique, dont « le 7e continent » dans le Pacifique nord, trois fois plus vaste que la France.
Actuellement, une part de 80 % des sacs plastiques à usage unique consommés en France est importée. Leur interdiction devrait « permettre de développer des industries de fabrication de sacs biodégradables et créer des emplois ».
Source : AFP