Pérou : des vautours utilisés pour lutter contre les pollueurs

Dans la capitale péruvienne, des vautours sont équipés d’un matériel électronique afin de lutter contre les décharges illégales. Habitants, tremblez à l’heure de sortir vos poubelles!

« Il y a à peu près 10 millions d’habitants à Lima, et chaque personne produit 610 grammes de déchets chaque jour. Si on multiplie tout ça, cela fait 6000 tonnes par jour à Lima. 96 % de ces déchets sont collectés et vont dans des décharges, mais il y a toujours 4 % qui restent » explique Javier Hernández pour un article d’Euronews.

Dans la ville de Lima, il existe de réels problèmes liés aux déchets, mais surtout à leur contrôle : sur 6.000 tonnes produites chaque jour, 4 % se retrouvent hors des décharges habituelles. Ainsi, la capitale du Pérou a vu un phénomène s’amplifier : les décharges illégales à ciel ouvert. Il existe quatre décharges légales, mais de nombreuses autres ne le sont pas.

Tous ces déchets attirent un oiseau dont les habitants se sont plutôt habitués en ville : le vautour. De là est née une idée originale : se servir de ces vautours afin de surveiller les dépôts illégaux de déchets, comme l’explique le dresseur de vautours Alfredo Correa :

« Il y a 10 vautours qui volent avec des émetteurs, des GPS. Il y a aussi un groupe un peu plus important, je crois une vingtaine, qui volent aussi, mais seulement avec une bague à la patte, sans GPS. Le projet doit durer deux ans. »

Cependant, pour le professionnel, le vautour, au Pérou plus précisément l’Urubu noir (Coragyps atratus), est un animal à connotation négative (souvent lié à la mort), et l’annonce du projet a rendu la population méfiante. Cette dernière aurait du mal à comprendre le rôle important du rapace dans la nature et sa capacité à aider l’Homme dans sa gestion et son contrôle des déchets.

Ainsi, l’animal fait actuellement l’objet d’une campagne de communication visant à lui façonner une image plus positive. D’autres villes péruviennes rencontrant les mêmes problèmes, telles que Huaral (près de Lima) et Arequipa (sud du pays), ont demandé à mettre sur pied des projets similaires.

Voici le reportage publié par Euronews :

Sources : Euronews – Consoglobe