Les bélugas l’ont finalement emporté sur le projet de terminal pétrolier sur le fleuve Saint-Laurent. Les organisations environnementales ont fait céder TransCanada qui a renoncé à sa construction pour protéger la population de bélugas qui s’y trouve.
TransCanada a pour projet de construire un terminal pétrolier, qui serait relié à l’oléoduc Energie Est, près de Cacouna dans le nord-est du Québec. Il transporterait 1,1 million de barils de pétrole chaque jour, depuis l’Alberta jusqu’au New Brunswick, soit sur 4 600 km, ce qui ferait de lui le plus grand oléoduc d’Amérique du Nord. Les travaux avaient déjà commencé pour finalement être suspendus sur décision de justice.
Considérée comme espèce menacée depuis 2004, l’espèce des bélugas est depuis novembre 2014 classée « en voie de disparition ». En effet, en 2012, les mortalités trop fréquentes de bélugas nouveau-nés ont commencé à inquiéter les fervents protecteurs des animaux : la population de bélugas est passée de 10 000 individus au XVIIIe siècle à 889. Pour quelles raisons ? À cause de la pollution chimique et sonore, de l’industrie de plus en plus présente et de la contamination des algues.
L’entreprise canadienne a donc décidé, le jeudi 2 avril, de chercher d’autres alternatives pour à la fois construire ce terminal pétrolier à ses yeux nécessaire et sauver et préserver la population de bélugas du fleuve Saint-Laurent. « Notre but était de trouver un équilibre entre l’engagement de notre entreprise à minimiser les impacts environnementaux et la nécessité de construire », explique Russ Girling, président de TransCanada. En attendant de trouver une solution, la finalisation du terminal pétrolier est repoussée à 2020.
Néanmoins, les organisations environnementales comme Greenpeace notamment continuent de protester, considérant l’oléoduc Energie Est comme une menace pour l’environnement, la qualité de l’eau et les villes alentour. Les impacts environnementaux seraient en effet considérables : l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique a affirmé que la mise en service de l’oléoduc provoquerait des émissions de gaz à effet de serre considérables, qui menaceraient les populations humaines et animales.
Sources : Sciences et Avenir, COSEPAC, Le Devoir.