Yohan Demeure
Ce concept est prévu pour être installé n’importe où, permettant par exemple aux travailleurs indépendants de pouvoir utiliser un lieu de travail personnel à moindre coût. Les architectes à l’origine du projet ont voulu dénoncer à leur manière les prix des loyers incroyablement élevés dans la ville de Londres.
Les deux architectes Tomaso Boano et Jonas Prišmontas sont à l’origine de ce concept baptisé Minima Moralia, en référence à l’ouvrage de Theodor W. Adorno intitulé Minima Moralia : réflexions sur la vie mutilée, paru en 1951. Cette invention peut s’avérer être une solution économique très intéressante afin de disposer d’un lieu de travail à monter soi-même dans le lieu de son choix ou plutôt là où cela pourrait être non-répréhensible.
« Londres a toujours été le centre névralgique des esprits créatifs, mais récemment, la pression financière a transformé cette “créativité” en une industrie à laquelle seuls ceux qui en ont les moyens peuvent contribuer » explique Tomaso Boano au magazine Dezeen le 30 juin 2016.
Une première démonstration a été faite sur un toit de la ville de Londres, mais cet espace de travail modulable est prévu pour être installé dans des lieux délaissés ou peu fréquentés de la ville. Il est destiné aux travailleurs indépendants, mais peut convenir aux artistes et autres musiciens, qui pourront faire leurs expérimentations sans se ruiner et sans penser la moitié du temps à la façon dont ils paieront leur loyer.
« Minima Moralia est plus qu’une installation architecturale, c’est un programme qui cible les endroits inhabités pour y ramener la vie et la créativité », indiquent les instigateurs du concept qui n’est autre qu’un chef d’œuvre de minimalisme.
En attendant une possible commercialisation de cet espace de travail, ce dernier avait été présenté durant le mois de juin au Dalston Roof Park (banlieue nord de Londres), un lieu occupé par des artistes locaux.
Voici une série de clichés du concept Minima Moralia :
Crédit photos : Dezeen