Un dispositif a été aménagé dans les gares par la SNCF permettant de recharger ses batteries avec une énergie propre. L’alter JT est allé prendre la température à Paris, gare du Nord.
« Vous pédalez et ça charge… », indique Patrick, interrogé par Estelle Brattesani de l’Alter JT, le 5 juin 2015 à la gare du Nord.
La SNCF a aujourd’hui une consommation énergétique n’ayant plus aucun lien avec son passé de grande société publique. Désormais soumise aux impératifs de rentabilité, cette dernière favorise les lignes de TGV et la mise en place de dispositifs publicitaires LCD dans les trains et gares, entre autres, très demandeurs en électricité, alors que le parc énergétique français est principalement incarné par le nucléaire, et dans une bien moindre mesure, par les centrales à charbon.
« Il s’agit d’offrir des services facilitateurs de la vie quotidienne, à des actifs pressés, contraints par les horaires, qui consomment sur Internet, et qui ne sont pas souvent chez eux », expliquait Roxane Raynaud, en charge du projet de redynamisation des gares d’Ile-de-France, dans le dossier de presse de la SNCF édité en mai 2014.
Des experts en greenwashing (écoblanchiment en français) de la SNCF ont mis au point un dispositif baptisé We-Bike. Ce dernier permet de recharger téléphones, ordinateurs portables et lecteurs en tout genre en pédalant sur un genre de vélo d’appartement connecté. L’énergie cinétique est alors récupérée puis transformée en électricité.
Selon ConsoGlobe, un adulte est capable de générer environ 30 W en une heure. Recharger 15 % de son téléphone demande environ 10 minutes d’effort et une heure pour le recharger complètement.
Le dispositif We-Bike existe également dans d’autres gares, on trouvera ainsi ces installations à Lille Europe, Avignon TGV, Strasbourg ou encore Amiens.
Une belle façon de se dépenser un peu entre deux trains en rechargeant ses appareils proprement !
Sources : Alter JT – ConsoGlobe – Le Figaro
– Illustration : Gizmag