Comment des lucioles ont permis de sauver plus de 600 hectares de forĂȘt au Mexique !

Les habitants d’un petit village situĂ© Ă  50 kilomĂštres Ă  l’est de Mexico ont prĂ©servĂ© 630 hectares de forĂȘt en crĂ©ant un sanctuaire pour lucioles. Une belle histoire Ă  ne surtout pas passer sous silence !

Les lucioles, c’est joli ! Mais cette sorte de colĂ©optĂšres a rĂ©cemment contribuĂ© Ă  sauver des centaines d’hectares de forĂȘt, ce qui lui confĂšre encore plus de qualitĂ©s. Les habitants du village mexicain de Piedra Canteada ont eu l’idĂ©e de leur offrir un endroit oĂč elles pourront continuer Ă  vivre en paix. Cette initiative a eu un double effet bĂ©nĂ©fique : le ralentissement de la dĂ©forestation ainsi que la relance du tourisme local.

« Le nombre de lucioles que vous voyez lĂ -bas est impressionnant. Ce que je trouve particuliĂšrement impressionnant, c’est leur synchronisme : cette capacitĂ© de s’allumer puis de s’éteindre, c’est vraiment spectaculaire. C’est comme si c’était NoĂ«l dans la forĂȘt » indique un touriste mexicain, des propos recueillis par The Guardian.

Cette communautĂ© villageoise dĂ©pendait encore il y a peu de l’industrie du bois pour subsister. En 1990, leur chef rĂ©pondant au nom de Genaro Rueda Lopez, avait dĂ©jĂ  proposĂ© de se reconvertir dans le tourisme. Ainsi, des campings ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s, mais l’activitĂ© ne dĂ©collait pas. En 2011, les locaux ont compris que la pĂ©riode juin-juillet attirait des millions de lucioles chaque annĂ©e, et que ce phĂ©nomĂšne pouvait devenir une vĂ©ritable attraction touristique.

La dĂ©forestation Ă©tait une sĂ©rieuse menace pour les lucioles, qui risquaient de s’éteindre. DĂ©sormais, Piedra Canteada est un parc naturel protĂ©gĂ© par une coopĂ©rative agricole dirigĂ©e par 42 familles du village. L’activitĂ© touristique est alors repartie de plus belle, comme en tĂ©moigne le taux de remplissage des campings, auparavant dĂ©laissĂ©s par les touristes.

GrĂące aux lucioles, la zone offre un cadre magique, idĂ©al pour des vacances en famille ou Ă  caractĂšre romantique. Les villageois ne vivent plus vraiment de l’industrie du bois, rĂ©duisant de 70% leur production, tandis qu’ils entretiennent la forĂȘt en Ă©liminant les parties sĂšches ou malades. Ils pratiquent Ă©galement la mĂ©thode « un arbre replantĂ© pour un arbre abattu », et n’utilisent aucun produit chimique afin de ne pas impacter les lucioles.

Il s’agit d’une bonne nouvelle qui mĂ©rite d’ĂȘtre prise comme exemple. En effet, prĂšs de 2000 espĂšces de lucioles sont menacĂ©es d’extinction Ă  cause du cocktail « dĂ©forestation-croissance urbaine ».

Sources : The GuardianPositivR8e Etage

Crédit photos : Rodd Lucier sur Flickr