Kokopelli, l’association qui résiste aux grands semenciers !

Dans notre pays, il existe une association pour laquelle la vie, la diversité et le respect de la nature ont du sens. En ayant une démarche située à des années-lumière de celle des grands semenciers, Kokopelli se démarque en de nombreux points.

Aujourd’hui, l’agriculture industrielle se fait majoritairement sur des champs monoculturés énormes et l’utilisation de produits chimiques est la norme. Cependant, nous parlons un peu moins des semences avec lesquelles les agriculteurs obtiennent leurs plants. Il s’agit très souvent de semences OGM ou hybrides, brevetées et non réutilisables (stériles), c’est-à-dire qu’il faut les racheter chaque année !

Cette dépendance de l’agriculture aux grands semenciers est devenue inacceptable pour une partie des consommateurs. C’est dans ce contexte qu’est née l’association Kokopelli en 1999, date à laquelle bien sûr le problème existait déjà. Basée au Mas-d’Azil (Ariège), cette association loi 1901 a un but bien concret : la préservation de la variété des semences et contribuer à sauvegarder l’agriculture paysanne en France et dans le monde.

(Crédit image : Kokopelli)

L’association Kokopelli est hors la loi, mais cela ne l’empêche pas de diffuser ses semences un peu partout dans le monde par la poste. Sa banque de graines biologiques non hybrides et non-OGM, contient au total 2200 variétés de plantes, dont 1700 variétés potagères, céréalières, médicinales, condimentaires et ornementales connues. Le reste concerne des variétés très peu cultivées, peu connues et parfois en voie de disparition. De plus, la diversité est bien présente puisque sont par exemple disponibles plus de 650 variétés de tomates, près de 200 variétés de piments ou encore 150 variétés de courges.

« En organisant, plusieurs fois par année, des stages et des séminaires sur différents thèmes de l’agroécologie, nous espérons réintroduire les vraies valeurs agricoles et jardinières et libérer, ainsi, l’humus en libérant la Terre de la tyrannie des techniques d’agricultures modernes toxiques »,
peut-on lire dans la présentation de l’association.

La démarche est de faire vivre la biodiversité coûte que coûte sans se laisser impressionner par les lois ou encore les pressions des semenciers industriels. De plus, Kokopelli n’est pas seulement un semencier rebelle. En effet, de nombreuses actions sont régulièrement menées, des opérations de sensibilisation à l’autoécologie sous forme de stages et autres séminaires.

Voici une vidéo montrant les activités de ces « dealers de graines » hors-la-loi :

Sources : France Info – PositivR