Lorsque l’industrie du jeans se met au vert

La paire de jeans a toujours plus de succès tandis que l’impact environnemental quant à sa fabrication suscite des réactions depuis une dizaine d’années. Depuis, l’industrie du jeans tente de prendre un virage en direction du respect de l’environnement.

Les jeans ont toujours un grand succès, en France notamment, là où fût conçue la toile denim (XVIIIe siècle). En effet, en 2015 se seraient vendus près de 85 millions de jeans (pour 66 millions de français). La paire de jeans est incontournable en France, où a également été mise au point la première technique de délavage dans les années 70, à la pierre volcanique. Malheureusement, ce procédé est très consommateur d’eau (150 litres pour un seul pantalon). En 2003, le couple français invente la méthode Wattwash, dont l’impact est tout autre, car utilisant environ 5 litres d’eau par jeans.

En effet, il faudrait, selon la WWF, près de 10.000 litres d’eau pour fabriquer entièrement chaque paire de jeans (en comptant chaque étape du processus). La culture du coton elle-même est très gourmande : 7.000 à 29.000 litres pour produire 1 kg de coton, qu’il faudra donc blanchir, mais également teindre. Il s’agit d’un secteur très polluant puisque le coton représente 2,5 % des terres cultivées, utilise 10 % des pesticides agricoles et 25 % des insecticides consommés dans le monde sans compter les composés chimiques entrant dans la fabrication des jeans.

Diverses marques proposent aujourd’hui des jeans en coton biologique, mais également en fibres issues de jeans usagés, autrement dit du recyclage. Par exemple, la marque française Bonobo a commercialisé le jean Rebirth, fabriqué à l’aide de jean recyclé et de polyester issu de bouteilles plastiques. La marque H & M propose, dans une collection baptisée Close The Loop, une dizaine de modèles élaborés à partir de coton bio et de vêtements usagés que les clients rapportent dans les magasins.

Les marques Ekyog et Freitag se sont lancées dans le coton bio également, la première commercialisant une ligne entière Denim Bio pour femme certifiée par des organismes indépendants, et la seconde a composée le jean F-abric « prêt à composter » sans rivet ni polyester, composé de fibres de chanvre et de lin issues de l’agriculture biologique. Il est même possible de le jeter dans la nature, car il est 100 % biodégradable (simplement retirer le bouton).

Voici une vidéo intitulée Comment se fait un jeans ? par la marque Adriano Goldschmied :

Sources : We demainLes Échos