Vous voulez préserver la planète ? Voici le label des sociétés engagées pour la nature et l’homme

À l’origine destinés à informer et orienter le consommateur, les labels sont devenus des arguments marketing. Il en est un nouveau, plus exigeant et global, qui informe le consommateur sur l’éthique de l’ensemble de la chaîne de production.

La multiplication des labels, qu’ils soient reconnus au niveau de la législation ou pas, a fait de ces certifications de simples arguments marketing qui perdent le consommateur plutôt que de l’informer et l’orienter. Un nouveau label B-Corp veut en finir avec cela et permettre d’identifier les entreprises qui s’engagent sur l’ensemble du processus de production et respectent la durabilité, la transparence et la responsabilité sociale tout en ayant une politique sociale et environnementale positive.

Ainsi, plutôt que de se concentrer sur un point précis au détriment des autres, le label B-Corp va prendre en compte un certain nombre de variables comme l’approvisionnement en énergies renouvelables, l’impact environnemental ou encore le bien-être au travail des employés de l’entreprise concernée, mais également de ses fournisseurs.

Parce que l’intérêt des entreprises peut tout à fait rimer avec le bien commun et le respect de nombreuses variables, l’objectif de B-Corp est de « faire évoluer le capitalisme » en suivant cette maxime : « ne pas chercher à être la meilleure entreprise du monde, mais la meilleure pour le monde ».

« Le Label nous permet d’affirmer notre ambition de nous inscrire en temps qu’entreprise “citoyenne” et de renforcer notre positionnement d’accompagnateur de projets à portée collective », explique Joël Gaudeul, chief marketing officer de la plateforme de financement participatif Ulule, l’une des 24 entreprises françaises labellisées B-Corp au même titre que « Nature & Découvertes », la « Camif » ou encore « Utopies ».

Montrer son impact positif sur l’homme et sur la nature est exigeant. Pour obtenir la certification, les entreprises doivent en premier lieu remplir un questionnaire portant sur la gouvernance, les conditions de travail des employés ou encore l’impact sur la communauté et sur l’environnement. « C’est une procédure exigeante qui a impliqué que nous revoyons l’ensemble de nos fonctionnements afin de les améliorer et de les formaliser », poursuit Joël Gaudeul.

Dans un second temps, si un minimum acceptable est atteint par le questionnaire, l’entreprise peut soumettre une demande de certification. C’est là que l’ONG B-Lab intervient dans une démarche de vérification du respect des critères et des affirmations du questionnaire. Une fois délivré, le label B-Corp est valable deux ans, après quoi la procédure est à recommencer. « Il a fallu faire plusieurs allers-retours avec la commission en charge du dossier afin de bien comprendre les implications et nous mettre en conformité », explique Joël Gaudeul.

Autre avantage du label, entrer dans un réseau, une communauté participative. Si le label est américain, aujourd’hui ce sont plus de 2 000 entreprises dans 50 pays et 130 secteurs d’activité différents qui sont certifiées. Cela permet aux entreprises au label commun de se rapprocher pour avancer. « Très naturellement, ce label nous a orientés vers des partenaires labellisés et partageant notre vision comme Camif ou Nature & Découvertes avec qui nous travaillons sur l’opération Make It Happen », ajoute le cadre d’Ulule.

Petit à petit, ce label créé en 2006 intègre le marché français et permettra aux consommateurs de repérer facilement sans se faire berner les entreprises qui ont une réelle démarche de respect de la nature, de l’homme et du travail.